« C’est jamais son jour ».
5.0 « Tu verras, Papa, c’est trop bien, c’est l’histoire d’une fille qui n’a pas de chance et il lui arrive plein de choses ». Présenté ainsi, ma fille n’a pas eu besoin de me supplier beaucoup pour me faire regarder ce film que je n’aurais guère penser à voir sans elle. L’histoire d’une malchanceuse, alors ? J’imaginais déjà un spin-off de La chèvre centré uniquement sur la petite Bens.
S’il s’agit en effet au préalable de suivre les mésaventures quotidiennes de Sam – clairement la partie qui plaît à ma fille et qui a largement ma préférence aussi, dans son ambition slapstick et ses gags visuels en rafale – le film s’aventure bientôt ailleurs, sur les terres du buddy movie, avec un chat noir écossais, donc porte bonheur (ou pas) qui rappelle un peu Kiki, la petite sorcière, puis bientôt dans un autre monde, à savoir celui de la chance et de la malchance, qui rappelle alors les Pixar de Vice-versa ou Soul.
Malheureusement dès l’instant qu’on entre dans ce monde, c’est une déception, aussi bien visuelle que narrative tant l’univers a peu offrir qu’on n’ait pas déjà vu ailleurs en mieux. Ces histoires de pièces à ramasser, de poudres de chance ou malchance à collecter, fait plus terrain vidéo ludique et conventionnel qu’autre chose. Quelques sursauts ci et là néanmoins : Jeff la licorne, le bar a cocktails.
À noter que le film est produit par Lasseter, qui a donc quitté Pixar pour Skydance Animation. Luck sent beaucoup trop le film formaté produit d’appel pour la plateforme Apple Tv, ça manque clairement de point de vue, d’originalité. Ça reste pas désagréable non plus, n’exagérons rien.
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