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Archives pour 28 octobre, 2023

The whale – Darren Aronofsky – 2023

19. The whale - Darren Aronofsky - 2023Sauvez Charlie.

   4.0   Une semaine dans la vie de Charlie, professeur assurant ses cours à distance, dans son canapé tandis qu’il est atteint d’obésité morbide. Une semaine ou plutôt sa dernière semaine (C’est le Last days, d’Aronofsky) durant laquelle il va, entre autres, tenter de se reconnecter avec sa fille, qu’il a jadis plus ou moins abandonnée, quand il a fui le foyer pour vivre sa petite romance avec l’un de ses étudiants.

     Trouvé ça nul, comme prévu, mais moins nul que prévu : Aronofsky tente de faire exister les lieux, enfin le lieu, ainsi que la temporalité. Ce n’est ni réussi ni passionnant mais le parti pris du huis clos ne fait pourtant pas trop théâtre – c’est d’ailleurs l’adaptation d’une pièce. La caméra bouge beaucoup. Elle tourne. Il y a du plan large, du plan serré. Du hors champ. Et je l’ai trouvé plutôt sobre dans sa façon de capter cet appartement, dans la lumière aussi, et l’utilisation de la musique. Y a qu’à la fin où il cède à une grandiloquence un peu attendue : Attention mon personnage va mourir !

     Le vrai problème c’est son obèse dans chaque plan. Je ne vois pas un obèse mais en permanence l’acteur nul de La Momie avec des prothèses qui donne tout pour choper un Oscar. Fraser (ou ce qu’il en reste) je peux pas. J’ai l’impression de voir une marionnette, de voir jouer E.T. quand il est tout blanc à la fin. Même quand il pleure, je vois une prothèse qui pleure. La mise en scène a beau être relativement sobre (pour du Aronosfsy) or la sobriété est dilapidée par un effet spécial monstrueux, cette espèce de costume gigantesque et pathétique qui enveloppe Brendan Fraser.

     C’est aussi un ratage sur la solitude, la douleur de la solitude. Car le personnage est un être seul, déchiré, inconsolable et pourtant on ne le voit jamais seul, durant sa dernière semaine. On voit tous ces moments où l’extérieur s’impose chez lui, qu’il s’agisse de son amie ou de sa fille, du livreur ou du missionnaire. Et si la souffrance est inhérente au cinéma d’Aronofsky, la dimension théorique prend vite le pas sur l’incarnation.

     Film-concept et film-souffrance, toujours. Il a toujours eu un rapport très ambigu à la foi. En somme c’est le même film que The wrestler, mais en raté. En grande partie à cause d’Aronofsky, qui s’enferme complètement dans son dispositif, se fait lourd quand il évoque Moby Dick ou simplement avec l’extrême méchanceté de la fille. Mais aussi à cause de son interprète principal. The wrestler tenait beaucoup sur Mickey Rourke, c’était très beau. The whale tient sur Brendan Fraser. Le come-back (de l’acteur) cette fois, ne m’intéresse pas.


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