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Archives pour novembre 2023

Chute libre (Falling down) – Joel Schumacher – 1993

15. Chute libre - Falling down - Joel Schumacher - 1993Défense de rentrer.

   7.0   Un Joel Scumacher qui m’avait, jadis adolescent, beaucoup marqué, sans doute pour ce qu’il faisait de Michael Douglas (pure incarnation mystérieuse et sexy dans Basic Instinct) soit cet anti-héros du quotidien, républicain américain en costard cravate et attaché-case, qui pète un plomb en plein embouteillage sur un périphérique de Los Angeles, au cours d’une chaude matinée ensoleillé. Ça c’est le souvenir que j’en gardais ainsi que ses multiples arrêts mouvementés qui suivront, au cœur d’une cité, dans un fast food, une épicerie ou chez un vendeur d’armes.

     En réalité le film est bien plus complexe et intéressant que ce fulgurant pitch, puisque d’une part il dévoile beaucoup de ce personnage (qui veut simplement rentré chez lui mais qui n’en a pas le droit) au fil des minutes (c’est aussi une façon de créer de l’ambiguïté : on s’attache à lui avant de comprendre la folie qu’il charrie déjà avant) et effectue un portrait en parallèle (j’avais complètement oublié ça) d’un inspecteur (Robert Duvall, génial, comme d’habitude) lors de son dernier jour avant la retraite, qui pourrait être l’autre version de ce mec, son relief bon et nonchalant, qui lui a su préserver son couple malgré un passé délicat et des apparences électriques : un médiocre qui accepte sa médiocrité, en somme.

     D’autre part, Chute libre est un portrait de Los Angeles assez impressionnant, de son melting-pot, son horizontalité, sa violence, sa pauvreté et son mercantilisme. Et une satire de l’Amérique tout entière, post Reagan. Et post Vietnam. Il faut voir comment cette « chute » s’incarne, vectorisée par cet homme qui est persuadé d’être l’américain dont l’Amérique rêve, celui de la réussite, économique et patriotique. Cet homme qui ne comprend pas comment il a pu perdre sa femme, perdre le droit d’approcher sa fille (on suppose qu’il a harcelé son ex-épouse) et son boulot (dans le secteur de la défense) sur le motif qu’il n’était plus économiquement viable.  

     Le film est passionnant dans le portrait croisé qu’il dresse de ces deux personnages, qu’apparemment tout oppose, mais que des échos permanents viennent rapprocher. C’est aussi ce qui fait sa grande portée théorique guidée évidemment par cette cavalcade meurtrière improbable. Une scène importante vient par ailleurs clarifier son irréalisme : quand un gang armé tire sur Douglas au téléphone et le rate alors qu’il ne bouge absolument pas (« I’m the bad guy ? » demandera-t-il à la fin au flic) et que tous les badauds autour se prennent des balles.

     À partir de là on croit à tout le reste car on entre dans un cinéma plus abstrait, dans lequel culmineront deux scènes iconiques : celle du nazi dans son sous-sol de magasin de surplus militaire et celle du bazooka avec le gamin sur la parcelle d’autoroute en construction. On pourrait aussi faire un parallèle avec Taxi driver tant D-Fens (le surnom du personnage, associé à sa plaque d’immatriculation, car il travaillait au ministère de la défense) est un miroir de Travis Bickle, qui plus est à la fin lorsqu’il arbore la tenue militaire.

     Je m’étais juré (encore… décidément, après avoir découvert (et pas détesté) Un homme en colère, de Guy Ritchie, qui était blacklisté depuis belle lurette chez moi) de ne plus voir de Schumacher depuis Le nombre 23 (vu en salle à l’époque) mais j’ai bien fait de revoir Chute libre, c’est vraiment ce qu’il a fait de mieux (de ce que j’ai vu, bien sûr) à savoir un film à son image, à la fois très ambigu (il y a clairement un parfum de vigilante, dedans), très fluide dans sa narration et très théorique en définitive.

Le règne animal – Thomas Cailley – 2023

12. Le règne animal - Thomas Cailley - 2023L’appel de la forêt.

   6.5   Je lui ferai globalement les mêmes reproches qu’aux Combattants (2014) ou à sa série, Ad Vitam (2018) : à trop vouloir faire de l’hybride, du mélange des genres, les tons, être radical mais faire jouer des stars, le film se rate un peu ci et là. Il a tout du beau film populaire, dans le noble sens du terme, à savoir avec une patte d’auteur, une vision, comme on peut aussi en trouver aux Etats-Unis avec Spielberg ou en Corée, chez Bong Joon-ho, pour ratisser large. Il y a l’idée de générosité, de spectacle. Et pourtant il y a aussi une tendance à l’intime, voire en sourdine, à l’expérimentation. La séquence dans la forêt c’est Tropical Malady, d’Apichatpong Weerasethakul. Mais ça ne va jamais si loin. Ça retombe, ça reprend vite les rails. A cet instant, j’ai rêvé d’un glissement pur, du cinéma de scénario vers celui de sensations.

     J’espérais qu’il m’emmènerait plus loin, je crois, qu’il serait au moins aussi fort que sa promesse initiale. J’adore l’idée d’ouvrir le film sur une traditionnelle scène d’irruption fantastique dans le réel – un peu comme dans n’importe quel film de zombies – au sein d’un embouteillage, tout en le détournant brillamment des codes puisque cette irruption a déjà eu lieu, pour les personnages. C’est une scène inaugurale très maline. Du Shyamalan dans le texte. L’astuce c’est d’offrir la surprise au spectateur qu’elle n’est pas une surprise pour les personnages. Et le film en regorge de promesses comme celle-ci : Son glissement vers la forêt (magnifiquement filmée par ailleurs) est superbe.

     Il y a de belles idées. Une vraie humilité dans le projet, loin des boursouflures à l’américaine ou d’un hybride entre organique et naturaliste comme peuvent l’être les très beaux La nuée ou Grave, par exemple. Ce monde qui mute et la cellule familiale décomposée n’est pas sans évoquer La guerre des mondes. La bande originale d’Andrea Lazlo de Simone, qui apporte là aussi une tonalité douce au film, plus légère que son propos, plus flottante aussi. Et malgré la gravité qui l’habite, aussi bien sociétale que familiale, le film est parsemé de touches d’humour assez justes, comme pour le réancrer dans le réel, un peu ce que Thomas Cailley faisait déjà dans Les combattants, dans le peu de (bons) souvenirs que j’en ai gardés.

     Mais il y a aussi beaucoup trop de trous d’air. Un manque d’incarnation, notamment dans la transformation du personnage. On sent que Cailley n’ose clairement pas y aller. Un crescendo un peu trop canalisé, aussi. Sans doute pour ne pas ternir un genre ou un autre, et en préserver le savant mélange. Problème identique au sein des personnage secondaires, qui n’existent pas vraiment non plus. Adèle Exarchopoulos ne sert malheureusement pas à grand-chose, alors que c’est la plus grande actrice française aujourd’hui : récemment il suffit de (re)voir Rien à foutre, ou les meilleurs moments de Je verrai toujours vos visages, pour s’en persuader.

     Quant à la trajectoire du personnage de Paul Kircher, elle évoque énormément celui de River Phoenix, dans A bout de course, le plus beau film de Lumet, et l’un des plus beaux films du monde, ni plus ni moins. Evidemment ça l’écrase beaucoup. Car plus j’y repense plus je me dis que c’est un peu raté, au fond, ce récit, cette transformation, le lien avec la mère. Le film m’a peu ému, en définitive. Or il contient tout – ne serait-ce que dans les références qu’il convoque – de ce qui devrait me terrasser. J’en sors séduit, mais jamais ému, à l’exception d’une scène, très belle mais plus forcée, sur la chanson de Pierre Bachelet. Donc à l’image de ses personnages (le garçon et les humains déjà transformés sont intéressants, les autres nettement moins) il manque une certaine homogénéité à mon goût. Mais je suis toutefois ravi de revoir Thomas Cailley à l’œuvre. Et au cinéma. D’autant que ce fut une belle séance avec ma maman.

Bataille de boules de neige – Louis Lumière – 1896

08. Bataille de boules de neige - Louis Lumière - 1896Le songe de la lumière.

   8.0   L’avantage d’un film de quarante-huit secondes c’est qu’on peut aisément le regarder plusieurs fois « en une fois ». Si j’ai bien en tête certains films / plans des Lumière, oublié d’autres que j’ai pu glanés ici ou là, celui-ci j’en suis certain je ne l’avais jamais vu. Je l’ai donc regardé plusieurs fois pour en apprécier les subtilités que cet unique plan regorge.

     Pour être honnête je l’ai vu après être tombé dessus sur Fb (via un post Sens Critique je crois) dans sa version colorisée, remasterisée en 2020. Alors en couleur c’est beau, impressionnant, émouvant bien sûr mais ça enlève quelque chose. Du réel, peut-être. On sent que c’est trafiqué, que c’est pas l’original, qu’une partie de ce qu’on voit (la couleur) ne date pas de 1896.

     Sans doute aussi parce que les Lumière, en règle générale, c’est aussi ce besoin de capter le réel au moyen d’une savante fabrication, car le mystère demeure : quelles sont les parts de mise en scène et d’improvisation là-dedans ?

     Dans une rue de Lyon, une vingtaine de personnes en redingotes se livrent à une bataille de boules de neige. Un homme sur un vélo approche et se retrouve pris pour cible dans la bataille. Il tombe, renfourche sa bicyclette et repart d’où il est arrivé. La bataille reprend.

     C’est extraordinaire, Bataille de boules de neige. Le cinéma à l’état pur : durée, mouvement, perspective, une captation in media res, un dialogue avec le hors champ, la préciosité du terrain de jeu, les adultes comme des enfants. Et le cinéma naquit, et nous apparaît ici comme tout droit sorti d’un songe.

La Brèche de Roland – Jean-Marie & Arnaud Larrieu – 2000

03. La Brèche de Roland - Jean-Marie & Arnaud Larrieu - 2000A l’origine était la brèche.

   7.0   Comme ce sera souvent le cas ultérieurement chez les Larrieu, il s’agit surtout ici de filmer un lieu, en l’occurrence Gavarnie et le massif du Mont-Perdu dans les Pyrénées (et bien entendu cette fameuse brèche à cheval entre l’Espagne et la France) et surtout la matière, la roche, le vide, la profondeur du paysage, les cascades, les nuages, la silhouette des montagnes. Le film s’ouvre par ailleurs au cœur d’un sentier creusé à même la falaise. S’y greffe une histoire de famille, relativement anecdotique, dont on aurait pu se passer des révélations un peu trop écrites, soubresauts trop dialogués, renforçant le sentiment d’une interprétation inégale, pour ne pas dire très problématique. Mais l’idée de la brèche, du prénom et du pèlerinage offre au film et à son prétexte scénaristique une belle trouée philosophique dans ce beau voyage sensoriel, au sein duquel Mathieu Amalric, immense, se fond naturellement.

Ninja Turtles, Teenage years – Jeff Rowe – 2023

19. Ninja Turtles, Teenage years - Jeff Rowe - 2023L’égout des autres.

   6.0   La référence plastique c’est clairement le superbe Spiderman New Generation. Ninja Turtles, Teenage years en reprend les bases graphiques très comics pour les injecter dans l’univers des Tortues Ninja. Avec l’idée, savoureuse, promise par le titre, de remonter un peu avant ce que nous offraient jadis la série de dessins animés (autant je n’ai jamais lu les bouquins autant les épisodes j’en ai bouffés, étant gamin), à savoir dans l’adolescence des tortues, élevées par le rat Splinter, quand ils font le mur de leur égout pour sortir dans le monde des humains, afin notamment de se mater un film en drive in – le choix de Ferris Bueller’s day off n’est évidemment pas un hasard : il s’agit aussi d’aller chercher la génération 80′s, tout en convoquant le maître de la comédie adolescente, John Hugues. Ce simple postulat me plaît déjà. Ce sera aussi l’occasion pour eux d’expérimenter leurs armes respectives et de faire la rencontre d’une humaine, avec laquelle ils vont se lier d’amitié, la journaliste April O’Neil. J’aime beaucoup.

Avoue, Fletch (Confess, Fletch) – Greg Mottola – 2023

09. Avoue, Fletch - Confess, Fletch - Greg Mottola - 2023Le privé, décontracté.

   5.5   Tout petit Mottola, mais chouette film malgré tout. En grande partie grâce à Jon Hamm qui après avoir cumulé les seconds rôles de luxe (notamment dans Richard Jewell, Top Gun Maverick ou Baby driver) récupère enfin un vrai premier rôle à sa hauteur, depuis l’inoubliable Don Draper de Mad Men. A ceci près qu’il sera exploité cette fois sous l’angle comique – qu’il incarnait déjà si bien mais brièvement dans l’excellent Bridesmaids, de Paul Feig. Confirmation que ça lui va comme un gant : il est excellent dans ce rôle de limier, aussi nonchalant qu’irrésistible. Il est, cela dit, loin d’être seul, bien épaulé par un super duo de flics mal assortis (Ayden Mayeri, campant une stagiaire zélée et maladroite et Roy Wood Jr incarnant l’inspecteur fatigué par ses courtes nuits de récent papa, sont parfaits) ou un marchant d’art mysophobe (toujours un bonheur de voir Kyle MacLachlan). Plaisir aussi de le revoir le temps d’une scène aux côtés de John Slattery. Dispensable mais bon moment, pour les puristes de la néo-comédie, de Greg Mottola, de Jon Hamm etc…

Strange way of life – Pedro Almodóvar – 2023

05. Strange way of life - Pedro Almodóvar - 2023Lux tabula.

   4.0   Quand Saint Laurent fait commande auprès de Gaspar Noé, ça donne Lux Æterna, l’un de ses meilleurs films, comme si cette imposante contrainte de marque obligeait le réalisateur d’Enter the void à se sortir à nouveau les doigts. Sous la houlette de Pedro Almodovar c’est une autre histoire : tout d’abord le format moyen métrage semble le briser dans son élan, le film aura moins le mérite d’espérer un western queer plus long, au sein duquel le cinéaste espagnol prendra le temps, d’investir son récit et son cadre. On se console comme on peut : on a au moins la chance de voir Ethan Hawke et Pedro Pascal pendant une demi-heure, enfin presque : il y a quelques flashbacks souvenirs (sans eux) absolument immondes. Bref passez votre chemin. En espérant qu’on retrouvera ces personnages ultérieurement – car il y a une belle promesse malgré tout – dans un film plus ample, abouti, et moins cosmétique.

La crise – Coline Serreau – 1992

15. La crise - Coline Serreau - 1992Tout est chaos.

   4.0   Sujet percutant et o combien d’actualité (la crise sous toutes ses formes) mais traité avec la finesse caractéristique de Coline Serreau, très mère-la-morale, qui fait que j’ai trouvé ça globalement insupportable la première moitié avant d’être un peu séduit par bribes dans la seconde. Les dialogues, bien que trop écrits, sont hyper cinglants. La scène avec Maria Pacôme, incarnant la mère de Lindon a de loin ma préférence et notamment cette réplique mémorable :

     « Alors Victor, tu arrêtes, tu arrêtes tout de suite, tu te tais et tu m’écoutes !… Alors écoute bien… Tes problèmes de boulot, tes problèmes avec ta femme, tes problèmes de fric, tes problèmes en général et en particulier, moi, ta mère, je m’en fous comme de l’An quarante… Tu m’entends, je m’en fous mais alors je m’en fous, je ne peux pas te dire à quel point je m’en fous, je n’en ai vraiment rien, rien, rien à foutre… Je peux te dire encore mieux : non seulement je me fous de tes problèmes mais je me fous également des problèmes de ta sœur, je m’en fous totalement!… Attends, il y a encore plus rigolo : je me fous royalement des problèmes de ton père… Non, non, mon lapin, tu ne rêves pas ! Pendant trente ans, je vous ai torchés, nourris, couchés, levés, consolés tous les trois, j’ai repassé vos chemises, lavé vos slips, surveillé vos études, je me suis faite des monstres de bile, je n’ai vécu que pour vous, qu’à travers vous… J’ai écouté toutes vos histoires, vos problèmes et vos chagrins sans jamais vous emmerder avec les miens… Alors maintenant, je prends ma retraite ! »

     Voilà, ça reste de la prouesse d’écriture (et d’interprétation) : Le film a par ailleurs obtenu le César du meilleur scénario en 1993 et c’est pas vraiment une surprise : C’est un pur film de scénario. Du théâtre filmé. Aussi enlevé dans le texte qu’il est tristoune à l’image. A l’époque ça m’aurait sans doute davantage séduit. Après, je veux bien que le film soit assez hybride, qu’il soit déprimant et aussi très drôle, à la fois corrosif et in fine très vain. Mais cette fin c’est pas possible. On peut pas vouloir tout flinguer à ce point et s’en aller sur un câlin de retrouvaille.

The wonderful story of Henry Sugar – Wes Anderson – 2023

10. The wonderful story of Henry Sugar - Wes Anderson - 2023Le pouvoir de voir.

   4.0   Ici, on se situe clairement dans l’univers andersonien qui me file de l’urticaire. Il s’agit de la première des quatre nouvelles, normalement, mais j’ai bien fait de finir par celle-ci. Trop de récits en tiroirs, trop de symétrie, trop de bavardage, trop de Cumberbatch, trop long (39 minutes, celui-ci), trop de tout. Je reste toutefois impressionné par la radicalité de ce dispositif désincarné, Anderson n’a jamais autant fait du Anderson, aussi bien ici que dans les trois autres pastilles : Enchainements frénétiques, vitesse du texte, lu au spectateur, composé de narration de conteur, dialogues et descriptions. Aussi, le fameux décor en carton-pâte cher à l’auteur d’Astéroïd city n’aura jamais été aussi élaboré tant chaque cloison semble se coulisser dans une savante chorégraphie, se modifier par l’intermédiaire de machinistes qu’on ne cache pas non plus. Narrativement, Anderson pousse les potards si loin qu’il imagine trois niveaux de récit enchâssés : Roald Dahl qui imagine l’histoire d’Henry Sugar qui raconte celle d’Imdad Khan, un maitre indien qui avait appris à voir sans utiliser ses yeux, pouvoir que le second cherche à obtenir dans le but de tricher au jeu. Encore une fois, je lirais bien la nouvelle.

Venin (Poison) – Wes Anderson – 2023

07. Venin - Poison - Wes Anderson - 2023Un pyjama pour deux.

   5.0   Qui est apparemment la dernière des quatre adaptations des nouvelles de Roald Dahl par Wes Anderson du projet de quatre (petits) films, quand bien même l’ordre n’a semble t-il aucune importance. Pour pas changer ici, un récit qu’il m’aurait davantage plu de lire par Dahl plutôt que / avant de le voir par Anderson. L’histoire d’un homme (d’origine indienne) qui rend visite à un autre (plutôt anglais), bloqué au lit avec un serpent sur son ventre sous son pyjama, si venimeux qu’il peut, dit-on, noircir le sang des victimes qu’il mord. Il sera question d’un médecin et d’un anti-venin. C’est rachitique mais assez angoissant, et cela permet à Anderson d’expérimenter davantage ses cadres, plans, couleurs, le débit de ses répliques, narrateur / protagoniste face caméra compris. La temporalité et la géographie ne sont pas mentionnées, mais il semble qu’on soit en Inde, durant la colonisation. La fin, assez abrupte et frustrante, n’en reste pas moins savoureuse.

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