Le faux coupable.
6.5 Troisième film que je voie de Nicolas Pariser, troisième réussite. Ici c’est une rêverie poétique, attrayant par son étrange titre rohmérien, puis ouvertement relecture hitchcockienne (il y a notamment une superbe scène de train, et bien d’autres signes encore) doublée d’un amour non feint pour Tintin – Hergé est partout, là-dedans. Jadis, De Broca aurait pu faire un film comme celui-ci. Et Pariser s’en sort tout aussi bien, sa mise en scène est rythmée, élégante, soignée, quant à Lacoste/Kiberlain, duo improbable sur le papier mais qui, au même titre que l’aspect hybride (le théâtre et la bande-dessinée, la comédie et le film d’espionnage, le soupçon et la paranoïa, une tendance slapstick et le spectre de la Shoah) dans lequel baigne le film, fonctionne à merveille. Et puis c’est bien écrit, ludique sans être désinvolte, sérieux sans être lourd. Et drôle.
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