De la vie des marionnettes.
5.0 Je m’attendais à trouver ça nul et insupportable (Valeria Bruni Tedeschi qui me raconte sa jeunesse à l’école de théâtre Les Amandiers dirigée par Patrice Chéreau, ça me passionnait autant que de regarder du linge en train de sécher) ou tout le contraire, et pourquoi pas accepter cette plongée quotidienne dans une troupe un peu comme dans le sublime Guermantes, de Christophe Honoré. Ni l’un ni l’autre, finalement, le film m’a tour à tour intéressé et indifféré. J’y vois trop de Chéreau, pas assez de Cassavetes, pour résumer. J’aime surtout comment il parvient à retranscrire la terreur provoquée par le Sida – l’action se déroule fin des années 80. Le reste, l’histoire d’amour, les rapports entre copines, les séquences d’essais avec des profs récalcitrants, je n’y crois pas beaucoup, à commencer par la passion qui semble irradier chacun des comédiens en herbe ou des professeurs barrés ; de même qu’en la naissance de cette petite famille ; qu’en tous ces fantômes intimes que la cinéaste convoque ; sans parler de Suzanne Lindon, ridicule, qui campe l’une des aspirantes à la pièce Platonov, finalement exclue, mais continuant plus ou moins de séjourner dans les coulisses. Heureusement, Nadia Tereszkiewicz est là.