Plein soleil.
5.0 J’ai lu récemment, pour la promotion de son dernier film Visions que Yann Gozlan déclarait Hitchcock comme étant son modèle absolu. C’est exactement ce que j’ai pensé devant Un homme idéal. Au début ça m’a plutôt séduit, d’autant que le rôle de cet écrivain imposteur bientôt prisonnier de ses propres mensonges, qui lui offrent à la fois la notoriété et l’engrenage criminel, va comme un gant à Pierre Niney : visuellement c’est plutôt réussi, très solaire, le film est rythmé, le suspense bien dosé. Malheureusement ça va beaucoup trop loin, tout ça, la machine scénaristique est trop visible, les rebondissements sont de plus en plus improbables, un meurtre, un autre, je me lasse. À l’image du personnage d’Ana Girardot, prometteur au début, puis complètement évincé en potiche dès qu’elle tombe amoureuse de Niney. Et commencer un film par une scène pivot du mitan c’est déjà carton jaune, mais commencer par une scène en te faisant croire que c’en est une autre c’est rouge direct. En effet, passé cette séquence, vers la moitié du film, je n’étais plus dedans du tout. Cela reste un honnête thriller du dimanche soir, bien sûr.