L’étranger.
5.0 Faisait partie de ces films que je rêvais de voir grâce à leur beau et mystérieux titre à rallonge, aux côtés de, au pif : « De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites » de Paul Newman ou « La grande extase du sculpteur sur bois Steiner » de Werner Herzog. Je l’aime nettement moins que ces deux films, malheureusement.
Un gardien de but allemand, en déplacement avec son équipe à Vienne, encaisse un but, sort du match et de ses gonds, puis se fait expulser par l’arbitre. Il entame alors une longue errance dans la capitale autrichienne, passe la nuit avec la caissière d’un cinéma puis l’étrangle, avant de se retirer dans un village et de suivre l’enquête dans les journaux. En parallèle, la disparition d’un enfant remue tout le pays.
Le film est aussi impalpable que son personnage. Tout ce qui l’anime semble calquer sur l’idée du choix bref et inéluctable du gardien de but qui fait face à un péno, comme le mentionne ce drôle de titre. Le film s’arrête sur l’arrêt d’un gardien d’ailleurs, tandis que notre personnage, anonyme dans les gradins, assiste au match. On ne saura rien de plus. On ne comprend d’ailleurs aucune de ses motivations durant tout le film.
C’est un beau récit d’aliénation inexplicable. D’un homme, étranger face au monde et a lui-même. Encore faut-il percer l’hermétisme forcé imposé par le film. Il y a du Macadam cowboy. Et aussi les prémisses du cinéma d’Alan Clarke. Mais j’ai un peu somnolé, j’avoue.
Tout a fait d’accord !!