Le désordre et l’ennui.
2.0 Mocky c’est toujours bancal. Parfois d’un film à l’autre. Souvent au sein d’un même film. Celui-ci est doté d’un prologue aussi étrange que prometteur. Puis plus rien sinon un machin d’une lourdeur infinie, un peu rigolo si on est bien luné, j’imagine. Je devais pas l’être suffisamment. J’ai trouvé ça consternant, vulgaire, avec sa provoc gratuite et ses acteurs en totale roue libre. On peut pas toujours se cacher derrière la truculence du verbe ou l’absurdité d’un plan. Les personnages sont tous plus infects les uns que les autres, et Mocky a l’idée saugrenue de nous faire entendre chaque fois leurs pensées. Au secours. La satire politique cynique se double pourtant in extremis d’un souffle romantique assez beau. Insuffisant pour faire oublier ce qui précède mais c’est à l’image de Mocky : même dans un film aussi insupportable que celui-ci, j’y trouve toujours un truc, une surprise.