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Archives pour janvier 2024



Les casseurs fraudeurs – Maxime Chefdeville – 2024

21. Les casseurs fraudeurs - Maxime Chefdeville - 2024Braqueurs amateurs.

   5.0   Bon, déjà un film ayant pour titre « Les casseurs fraudeurs » a toute ma sympathie tant je pense illico aux casseurs flotteurs de Maman j’ai raté l’avion. Ensuite il y a cette idée qui fait office de pitch parfait pour une comédie de braquage version court métrage. Afin de pouvoir sauver son commerce de la faillite, le propriétaire d’un petit resto fait appel aux « Casseurs Fraudeurs » des braqueurs spécialisés dans l’organisation de faux braquages destinés à arnaquer les assurances. Tout est millimétré. On peut même choisir le pack supra, méga ou giga suivant le niveau de violence et de destruction requis. Mais ce jour-là personne n’avait prévu qu’une escouade du GIGN de retour de mission s’arrêterait pour dîner. Tiré d’un fait divers, Les casseurs fraudeurs n’a pas non plus braqué le festival mais sa pulsation comique a bien fonctionné, notamment sur le quiproquo autour d’une lettre, faisant passer un acronyme pour un autre, sans trop en dire. On est presque déçu que ça se termine (se bâcle) si vite. On aurait aimé que les lieux soient plus travaillés, la durée, les groupes de personnages. Y avait moyen de faire un truc fou, effervescent un peu dans la veine de L’innocent, de Louis Garrel.

Elle & Lui et le reste du monde – Emmanuelle Belohradsky – 2024

20. Elle & Lui et le reste du monde - Emmanuelle Belohradsky - 2024Gauche, en sortant de l’ascenseur.

   3.0   Il y est question de téléphone, de SOS dépannage et d’ascenseur(s) coincé(s) malheureusement le film sera nettement moins drôle que Le père Noël est une ordure.

     Le soir de la Saint Valentin, Marco remplace un ami à la centrale d’urgence pour ascenseurs en panne. Une jeune femme est coincée dans le XVIIe mais aucun technicien n’est en mesure de la dépanner. Marco décide d’aller la secourir lui-même or une fois arrivé, la jeune femme a disparu.

     Entre voisins noctambules, vélib saccagé, escale au fish spa, phone repair et flics récalcitrants la nuit sera mouvementée pour Marco. Mais avant cela il faut accepter une demi-heure de parlotte au téléphone, sans contrechamp, façon The guilty, moins le suspense.

     Victor Belmondo sera de quasi tous les plans de cet After Hours du pauvre. Je n’ai rien contre lui – il est peut-être très bien dans d’autres registres – mais il ne suffit pas d’avoir un papy qui excellait dans cette veine pour en être aussi. Il est mou, emprunté, monocorde, pas hyper marrant, quoi. Il y avait pourtant Galatea Bellugi mais elle est davantage réduite à une voix qu’autre chose.

     Le film est vraiment mollasson, parsemé de petites saynètes trop écrites. L’image est sombre. Les rebondissements sans saveur. N’est pas Leo McCarey qui veut : on peut pas reprendre (même une partie) d’un titre d’un grand classique et s’arrêter là-dessus, ne rien proposer d’autre. Surtout ce n’est jamais drôle : Difficile de savoir pourquoi il a été retenu pour un festival célébrant la comédie. Jolie fin (dans le métro) cela dit. Prévisible, mais jolie.

Allez ma fille – Chloé Jouannet – 2024

19. Allez ma fille - Chloé Jouannet - 2024Super papa.

   5.0   Premier court réalisé par Chloé Jouannet (la fille d’Alexandra Lamy) dans lequel elle filme sa sœur et son propre père, pour une jolie relation père fille, le jour d’une compétition de twirling (ce drôle de mélange de gym, danse, avec bâton). On y cause des règles, de sodomie, de parents divorcés. Très dans l’ère du temps et très « on s’amuse en famille » mais il y a une fraicheur, quelques moments rigolos, un sens du rythme et un papa, Thomas Jouannet, très concerné par son rôle, et son (trop) fort potentiel grimaçant. J’aurais préféré, je crois, qu’on ne voit rien de cette compétition, qu’elle reste hors-champ, même si là aussi elle permet moins de voir du twirling qu’un papa heureux et explosif. Plutôt touchant (une vraie déclaration à son papa) et prometteur : c’est une superbe idée de format court, qui ne demande qu’à s’étirer.

Bis repetita – Émilie Noblet – 2024

18. Bis repetita - Émilie Noblet - 2024Alea jacta est.

   7.0   Bis repetita est le premier film d’Emilie Noblet, qui était directrice photo sur Jeune femme, de Leonor Seraille ; Elle a aussi réalisé trois épisodes des 7 vies de Léa, un épisode d’Irresponsable, entre autre. Déjà un beau CV à mes yeux.

     Delphine, prof de latin désabusée, a un deal avec ses élèves : elle leur fait à peine cours, ils lui fichent la paix, elle leur distribue des 19 sur 20. Mais la combine se retourne contre elle quand les faux excellents résultats propulsent sa classe au championnat du monde de latin, à Naples.

     C’est d’abord un portrait de femme, une prof de latin démissionnaire, qui aspirait jadis à autre chose avant qu’on lui vole sa thèse. Il y aura d’ailleurs aussi le thésard – neveu de la proviseure envoyé en tant qu’accompagnateur – qui n’a pas encore reçu les coups de poing de la vie. Tous deux se rapprocheront. Et il y aura cinq gamins d’une classe de latin, les cinq derniers, qui vont devoir sauver cette classe, justement, à la faveur d’un concours improbable en terre napolitaine, avant qu’on supprime définitivement cette option linguistique du programme. Un mélange de teen movie et de comédie romantique, en somme.

     On pense moins à PROFS ou L’école pour tous qu’à Nos jours heureux et Les beaux gosses, en définitive. La colo en Charente étant remplacée par une classe de latin en voyage en Italie. L’essentiel c’est la kyrielle de jeunes personnages. Y en a moins ici que dans le Toledano & Nakache mais ils sont chouettes, aussi, qu’ils soient rêveur, branleur, influenceur.

     Si le concours permet au film de trouver ses meilleures touches comiques, notamment une séquence de micro dans les ruines de Pompéi, et une structure, le récit ne fera pas de miracles, il n’y a qu’en trichant que ces latinistes d’Angers pourront affronter les classes d’intellos de tous pays en face d’eux.

     On aurait aimé un peu plus de considération quant aux autres équipes. Mais l’aspect cartoon sied bien au film aussi, en grande partie avec le personnage de l’universitaire italien qui gère le concours. Toute la soirée déguisée sur le thème de la Rome antique on sent que Noblet s’en donne à cœur joie, visuellement mais aussi d’un point de vue sonore : le bruyant costume de légionnaire arboré par Rodolphe, génial. Il y a une envie de chef opératrice et un désir de slapstick qui me plaît énormément là-dedans.

     Le film trouve parfois la juste vanne, le juste timing, pas toujours (surtout avant son arrivée à Naples, où tout est plus poussif) mais pas grave, c’est un premier jet, plein de promesses et d’énergie, qui choisit le latin, qui plus est, quelle idée géniale ! Et Louise Bourgoin est magnifique, une fois de plus.

     Le film est aussi l’occasion d’entendre Pour que tu m’aimes encore, de Céline Dion, en latin ! Car Rodolphe a un groupe qui reprend des standards transposés en langue morte. On aurait adoré en avoir davantage : la scène Time’s up est beaucoup trop courte.

     Bref, pas mal de bonnes idées. Et une révélation : Xavier Lacaille. C’était déjà le cas lorsque l’équipe a présenté le film au festival. Son énergie, sa gouaille, c’est un soleil à lui seul, qui donne le tempo au film tout entier.

L’Alpe d’Huez – 27e Festival du film de comédie – Introduction.

418275926_10160241102777106_4294441898749485219_nNous, les skieurs.

     Nous n’étions pas vraiment là pour ça mais un soir, la curiosité nous a poussé vers le palais des sports où se déroulait cette même semaine le festival du film de comédie à l’Alpe d’Huez. Nous avons sous-estimé le monde – et bu un apéro de trop, sans doute – : la séance de Nous, les Leroy affichait complet et nous étions pourtant bien loin encore des portes. Nous nous rapatriâmes alors dans une salle annexe où était rediffusé Bis repetita, présenté un peu plus tôt ce jour dans la salle du grand palais. C’était déjà ça, on n’allait quand même pas se plaindre. D’autant que l’équipe du film fit la présentation là aussi. Très sympa. On aurait pu rester là-dessus or à la faveur d’une météo pour le moins capricieuse nous y avons passé la journée du lendemain et celle du surlendemain : trois courts, quatre longs vus sur deux jours. On devient vite accroc… malgré les heures d’attente dans le froid, sous la pluie (il pleuvait à 1800m mercredi, oui) à carburer aux cafés, crêpes, gaufres, chips offerts de temps à autres. Nous avons finalement assisté à la cérémonie de clôture, ravis que « nos films préférés » soit récompensés à l’exception du tout premier que nous avions manqué, qui s’empare du grand prix, décerné par une Valérie Bonneton qui ne tarissait pas d’éloges à son égard. Il fut finalement à l’honneur (car primé) de la projection du soir, nous permettant d’y assister in extremis puisqu’on décollait au petit matin. On regrette pas. Debriefing complet à venir.

Les Cyclades – Marc Fitoussi – 2023

24. Les Cyclades - Marc Fitoussi - 2023The big blue therapy.

   5.5   Si le film est si plaisant – et il l’est : vraiment pas loin d’être mon Fitoussi préféré, avec La ritournelle – c’est non pas grâce à ses nombreuses références au Grand bleu (le film se déroule en partie sur l’île d’Amorgos sur laquelle deux copines rêvait d’aller, gamines, en écoutant la BO du film en boucle) mais en majeure partie grâce à Laure Calamy & Olivia Côte dont le duo fonctionne à la perfection. L’histoire de deux adolescentes qui se retrouvent trente ans plus tard et qui ne sont plus qu’un duo mal assorti complètement aux antipodes, mais qui a la faveur d’un voyage grec va peu à peu se retrouver. Rien de très nouveau mais le film est bien construit, joué et dialogué et il culmine en son mitan, je dirais. L’arrivée dans le dernier tiers du personnage campé par Kristin Scott Thomas brise un peu cet équilibre précaire, à faire passer le geste comique pour le feel-good movie thérapeutique, disons. Après, Fitoussi c’est souvent ainsi, chouette et bancal.

Marinette – Virginie Verrier – 2023

28. Marinette - Virginie Verrier - 2023Droit au but.

   4.0   Biopic inspiré du livre autobiographique « Ne jamais rien lâcher » de Marinette Pichon, footballeuse qui détenait le record de buts en équipe de France jusqu’en 2020, Marinette est surtout un film à charge contre la société masculiniste symbolisée ici autant par un père violent que par un milieu qui ne prend pas au sérieux le football féminin. Dans un carton final bien cinglant on rappellera que les femmes, en France, n’ont encore aujourd’hui pas le statut de joueuses professionnelles.

     Si le film est quasi irregardable formellement (je suis dur, mais vraiment c’est niveau téléfilm du lundi après-midi) à l’image de sa petite musique sirupeuse de fond, ses nombreuses scènes caméra à l’épaule ou ses séquences foot absolument ridicules (grosso modo c’est du Billy Eliott avec ballon rond) son intérêt réside dans ce portrait d’une icône qui n’en est pas une, sur une fausse success story en somme.

     Pichon aura beau être considérée comme la première star française du foot féminin, qui aura marqué quatre-vingts buts en sélections, remporté plusieurs fois le titre de meilleure joueuse de première division, c’est une star inconnue, et son parcours reste chaotique, entre une enfance difficile liée à un père alcoolique, un passage en WUSA à Philadelphie juste avant que la ligue fasse faillite, une suspension de six mois en Edf pour avoir refusé une sélection et préféré aller voir sa mère hospitalisée, un groupe France au sein duquel elle ne s’habituera jamais.

     Lors de son dernier match en bleue, elle fera un discours acerbe (dont on imagine que le film s’est construit autour) qui peut aisément servir de manifeste féministe politique et qui en gros explique qu’on ne peut pas attendre d’une équipe si peu considérée qu’elle fasse des miracles. Le message est fort. Le film assez médiocre. Mais Garance Marillier toujours aussi impressionnante.

Panda – TF1 – 2023

12. Panda - TF1 - 2023Trou detective.

   3.0   Au fil des (six) épisodes je me suis demandé pourquoi je matais ce machin sans intérêt. Peut-être car j’aime bien Julien Doré, au fond, enfin je l’aimais bien dans la série Dix pour cent. Très probablement parce que je voulais revoir Ophélia Kolb, qui illuminait le très beau Amanda, de Mikael Hers (Comme un symbole elle est insupportable, ici, elle ne fait que gueuler). Je vois pas d’autres raisons en fait. Tout est lisse, terriblement lisse, à sa place (sur TF1), tout est nul. Rien que le personnage de l’autre flic décalé (classique side kick du genre) c’est raté, ça ne débouche sur rien, c’est répétitif d’un épisode à l’autre, les mêmes vannes, les mêmes grimaces. Et puis ce petit côté « on fait notre série woke nous aussi » (son flic, dit Panda, est végan, bouddhiste, pacifiste, etc…) c’est insupportable. Si encore la série suivait une enquête, mais même pas, c’est un nouvel antagoniste d’un épisode à l’autre, bâclé comme jamais. A noter que le réalisateur de ces épisodes réalise aussi des épisodes de Joséphine ange gardien. Cqfd. On sauvera les lieux, à savoir la Camargue, avec indulgence.

Alphonse – Prime Video – 2023

??????????????La vaine époque.

   0.0   L’un des trucs les plus nuls, vulgaires, à gerber, vus depuis longtemps. Je suis allé au bout pour pouvoir dire que c’est de la GROSSE MERDE. Digne de Nicolas Bedos. Une définition de l’enfer. C’est tout pour moi.

Un stupéfiant Noël – Arthur Sanigou – 2023

32. Un stupéfiant Noël - Arthur Sanigou - 2023Etroit du patin.

   3.0   L’humour d’Eric Judor côtoie celui de Ragnar Le Breton. La référence majeure ce sont bien entendu les comédies avec Will Ferrell. Les rois du patin en priorité. Difficile de pas y penser. Et c’est aussi un stoner movie, une comédie d’infiltration, une double comédie de remariage. Et un film de Noel, bien entendu. C’est trop pour lui (le film) je pense. Deux trois trucs m’ont fait sourire mais dans l’ensemble c’est super nul.

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silencio


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