Les quatre cavaliers de l’apocalypse.
4.0 Dans l’une des nombreuses brèves scènes du film, un moment donné, au cours d’un match de boxe, quelqu’un dit « leurs uppercuts sont un peu mous ». Eu la sensation que cette réplique d’apparence anodine définissait le film pour ne pas dire tous les films (ou presque) de Mocky. Oui c’est punk, irrévérencieux mais tellement brouillon et inachevé, tout de même.
Le directeur d’une laiterie s’est noyé dans une cuve de lait. Dufaut, Tousseur, Lainé et Courtin (« J’crois même qu’y avait Franquart, c’est pour te dire! »), candidats postulants à son remplacement, vont se manipuler les uns les autres, pour obtenir le poste.
Troisième film de Mocky, cette comédie méchante en forme de lutte pour le pouvoir, fait le portrait d’une société du profit : récit choral parsemé de personnages picaresques, individualistes, adoptant des stratégies toujours plus sournoises. De chouettes idées visuelles évidemment. Volontiers absurdes comme il faut. Et du texte. Mais ça manque d’une ligne claire, qui ferait moins passer l’ensemble pour un défilé de saynètes incongrues à peine liées entre elles.