Pas si gourmand.
5.0 J’ai d’abord cru que ce film sur la jeunesse de Willy Wonka serait ma grande vengeance sur la boursouflure indigeste qu’en avait jadis tiré Tim Burton. Le film de Paul King est plus épuré dans ses textures, sa mise en scène, son univers, plus homogène dans son dessin musical (très comédie musicale voire spectacle de Broadway via les compositions de Neil Hannon) et ses couleurs, son esthétique d’ordre général. Les effets visuels sont discrets. On y respire. Et l’on retrouve par la même occasion le charme british qui habitaient les deux beaux volets de Paddington. Mais par manque de noirceur, la magie se fane quelque peu au fil du film. Tout se dilue, tout y est finalement assez fade, guimauve là où au préalable on y ressentait la cruauté chère à Roald Dahl. Certes c’est pour le jeune public et c’est nettement plus digeste que la ganache écœurante avec Johnny Depp. Mais à moi il manque le plaisir premier degré – j’en ai pris par l’intermédiaire des yeux de ma fille, essentiellement – que Paddington (le 2 surtout) avait trouvé. Pour finir, deux points positifs surprenants : d’une part j’étais prêt à faire de Timothée Chalamet ma nouvelle tête de turque, mais non il s’en sort bien, en grande partie car il ne dévore pas l’écran, laisse de la place à tous les autres personnages, conférant à l’adage laissé par la mère de Wonka (l’idée du partage) sa vraie valeur ; et d’autre part, Hugh Grant en Oompa Loompa, très bien. Les enfants ont aimé. Ma fille à la fin : « ça donne envie de revoir Charlie et la chocolaterie ». Ouiiii… enfin non.
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