« L’inconnue célèbre »
5.0 « C’est pas grave si on perd le fil ? » Demande Birkin. « J’aime les labyrinthes » répond Varda. Ce jeu, cher à la cinéaste, se traduit bien souvent dans l’image autant que dans les mots. Un moment donné, elle dit passer du coq à l’âne, un travelling passera donc d’un coq à un âne. Il y a des idées en permanence. Néanmoins, le film se perd dans ses aléas variés. Il est bien plus beau, à mon avis, dans le dialogue qui se joue entre Birkin et Varda, occasionnant un double portrait qui se nourrissent l’un l’autre. Il est moins intéressant quand il s’agit de cumuler les petits sketchs de films / personnages que Birkin ne jouera jamais, d’un simili Laurel & Hardy à un récit d’aventure dans le désert, en passant par une dispute conjugale avec Léotard dans une galerie d’art à un rôle de Jeanne d’Arc. Mineur donc, pas grave tant j’apprécie tous les ponts que fait Varda, cette façon si ludique et vivifiante de faire dialoguer sa filmo de films en films.