Walk on the wild side.
7.0 Au même titre que Us go home (Claire Denis), L’eau froide (Olivier Assayas) Travolta et moi (Patricia Mazuy), Les roseaux sauvages (André Téchiné) – cités dans mon ordre de préférence, je n’ai pas vu les autres encore – Portrait d’une jeune fille des années 60 à Bruxelles, fait partie de la collection Arte « Tous les garçons et les filles de leur âge » diffusée en 1994. Ce que j’aime dans cette collection qui m’est chère, c’est l’impact, la personnalité de son auteur qui en ressort à chaque fois. Chantal Akerman ne dérogera évidemment pas à la règle : ce film d’une heure, pas plus (certains ont toutefois connu des versions rallongées) c’est du pur Akerman.
Une lycéenne décide de ne plus aller au lycée, elle déambule dans Bruxelles et fait la rencontre d’un déserteur. Pas de nostalgie de la reconstitution : le récit se déroule dans les années 60, mais son tournage ne cache jamais qu’il se situe dans les années 90. Ce n’est jamais cosmétique chez Akerman, ça fonctionne moins sur le décor que sur la respiration, la captation d’un état d’esprit, du langage. C’est le portrait d’une rêveuse, d’une époque en mutation. Un très beau film sur l’adolescence et sur Bruxelles. La séquence de chambre, dansée sur Suzanne, de Léonard Cohen est à chialer tellement c’est beau.
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