Faut que ça danse.
5.0 Parmi les burlesques du cinéma muet, l’histoire a retenu Chaplin et Keaton, évidemment, mais aussi Harold Lloyd ou encore Laurel & Hardy. On évoque moins Charley Bowers. Je me souviens pourtant d’une projection y a de cela une quinzaine d’années, cinq courts métrages muets diffusés dans un programme spécial, contenant deux Chaplin, un Keaton et deux Bowers : Non tu exagères et Pour épater les poules, si inventifs, si merveilleux, qu’ils avaient à mes yeux un peu éclipsé le reste, plus attendu probablement.
Au préalable, Bowers était un funambule puis un caricaturiste avant d’ouvrir un studio de production spécialisé dans les dessins animés. Ce parcours se reflétera plus tard dans son cinéma, mêlant burlesque, techniques d’animation et prises de vue réelles. En France, Chaplin était Charlot, Keaton Malec ou Frigo, Bowers, lui, campait Bricolo.
Dans Le roi du Charleston, le personnage joue un garçon de ferme qui se met en tête de se préparer au grand concours du charleston, qui lui permettra d’épouser une aristocrate, la senorita Pepita Tumafol. Il n’hésitera pas à dessiner les pas de danse dans la maison ni à inventer des chaussures aussi farfelues qu’ingénieuses. Sous ses contours narratifs, le film est surtout l’occasion de délirants passages en stop motion. Ainsi chez Bowers il n’est donc pas interdit de voir l’insert d’un long plan montrant un poisson dansant hors de son aquarium, par exemple. Assez chouette, mais je n’ai pas retrouvé l’inventivité rythmique et plastique des deux autres films.
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