La désintégration de la persistance de la mémoire.
5.0 Avec six A comme le nombre d’acteurs interprétant le peintre espagnol. Pourquoi ? On saura pas vraiment. On se rend compte que Dali par Edouard Bear ou Jonathan Cohen c’est vraiment plus drôle que par les autres (qui n’osent pas trop), déjà. Enfin, qu’importe. L’idée d’un anti biopic (centré sur l’image public plutôt que sur l’artiste, en somme) c’est déjà chouette bien que très attendu, si on connaît Quentin Dupieux. Il est dans ses pantoufles. En mode apprenti buñuelien. Parfois savoureux et attachant. Souvent ennuyeux et paresseux. À l’image de cette ritournelle répétitive composée par Thomas Bangalter, qui accompagne TOUT le film. Même l’apparition de Marc Fraize & Jérôme Niel m’a semblé bien faible. Alors après j’adore deux idées. D’abord le rêve du prêtre qui n’en finit plus d’être un rêve dans le rêve dans le rêve : Dupieux fait son Inception à la sauce Buñuel. Et aussi le Dali qui se voit vieux et le vieux Dali qui se voit jeune : Dupieux qui fait son 2001. Disons que ça m’a tenu éveillé. Mais globalement c’est une grosse déception. Comme parfois avec Dupieux, j’y ai retrouvé un tempo attendu, une même paresse. J’y suis allé un dimanche après-midi, cinéma de quartier, la salle était pleine (de vieux essentiellement). Je me demande s’il est pas en train de faire sa meilleure réussite au box-office, et j’arrive pas à trop à savoir si ça tient au casting, à Dali, ou si les gens aiment vraiment et le disent : j’ai très peu ris, mais la salle était plutôt réceptive. Je préfère nettement Yannick (déjà revu) ou Fumer fait tousser, ses deux précédents. Ce n’est jamais désagréable à regarder, évidemment.