On board.
6.0 Cette année-là (2000) sortit deux films avec le même titre. Deux Time and Tide très différents. Il y a celui de Tsui Hark et celui de Peter Hutton, dont on parle évidemment moins, mais qui a ma préférence, quand bien même ce ne soit pas celui de ses essais méditatifs qui me passionne le plus.
Il me semble que le film navigue (je choisis ce terme à dessein) dans trop de directions (à l’image de son ouverture accélérée en noir et blanc), qu’il lui manque des transitions, qu’il me manque la compréhension de son découpage.
Je retiens de très beaux plans d’hublots, un train sur la rive, un plan obstrué par des gouttes d’eau. Et un bateau. Quel que soit le récit, narratif ou non, ça reste la chose la plus cinématographique à mes yeux, un bateau.
C’est une fois encore une passionnante réflexion contemplative et silencieuse sur l’horizon, la lumière, la vallée, à travers le voyage d’un remorqueur qui arpente l’Hudson river.