5.5 Belle idée que de raconter l’histoire d’amour entre deux femmes au sortir de la guerre, en racontant aussi leurs histoires respectives (de femmes mal mariées) avec leurs maris par défaut :
Léna s’est mariée avec celui qui l’a fait sortir du camp de travail de Rivesaltes en 42 ou elle avait échoué, ils vivront cachés en Italie jusqu’à la fin de la guerre. Madeleine a épousé un comédien qui l’a plus ou moins recueillie après qu’elle est perdue son grand amour dans une fusillade.
Le film suit cette rencontre, cette amitié qui devient un amour impossible dans les années 50 aussi libres que misogynes. C’est en somme l’histoire de deux émancipations qui se nourrissent l’une et l’autre.
Il faut préciser que le film est éminemment autobiographique : Kurys le dédiant à ses parents, qu’incarnent ici Huppert et Marchand, de leur exil à leur divorce. C’est pas toujours très réussi ni subtil mais y a une sincérité et de beaux moments.