Boom boom boom.
4.0 Réhabilitant Michael Bay de film en film (Six underground puis Ambulance) – j’ai une fascination, j’avoue, pour la savante fabrication de ses plans qui ne dure pourtant pas plus d’une seconde, à l’heure où tous les plans des blockbusters s’annulent les uns les autres, c’est vivifiant – j’ai aussi envie de revoir ceux que j’avais jadis subis. Bad boys faisait partie de ceux-là. Bad boys, le tout premier film de Michael Bay. Alors c’est moins nul que dans mon souvenir, mais c’est quand même mal fichu et désuet : un actionner construit sur une rafale de micro-saynètes, avec déjà des idées de plans impossibles mais sans rythme ni découpage pensé. On songe à du Tony Scott, punchlines comprises, moins la virtuosité narrative (franchement c’est quasi le néant, du pur remplissage sans intérêt). C’est même très sage, d’un point de vue pyrotechnique : j’espère que la suite (jamais vue) me vengera sur ce point-là. Mais surtout ce n’est jamais drôle. Ou ça ne l’est plus : je pense que le film a globalement autant (mal) vieilli que sa bande originale Rap/RNB. Reste cet étrange duo de post stand-up qui évoque par instant celui de L’arme fatale mais Lowrey & Burnett n’arrivent pas une seconde à la cheville de Ricks & Murtaugh, en grande partie car le sous-jeu de Will Smith couplé au cabotinage de Martin Lawrence ne se nourrissent pas très bien.