La question du père.
5.0 Nicloux l’imprévisible aura offert la même année La Tour et La petite. Aucun rapport. Ici on y retrouve un fond assez proche de celui de Valley of love (les retrouvailles d’un couple à la mort de leur enfant) mais dans un registre formel complètement effacé et une dimension théorique absente, bref une visée plus grand public, qui lui va plutôt bien.
Avec un Fabrice Luchini – plutôt bon et discret, du moins il n’écrase pas son personnage – en père endeuillé par la disparition d’un fils qui attendait, avec son compagnon (décédé lui aussi dans ce même accident) l’arrivée d’un enfant d’une mère porteuse installée en Belgique.
Le film pose la question de la légitimité de ce grand-père « biologique » qui se voit bientôt en figure paternelle de substitution pour racheter son rôle chaotique de père. C’est assez touchant.
Les deux femmes du film, Maud Wyler (sublime dans Deux automnes trois hivers, elle incarne ici la fille de Luchini) et Mara Taquin (merveilleuse dans Rien à foutre, elle incarne ici la mère porteuse) sont de très beaux personnages, deux superbes actrices.
Bref c’est peut-être bien ce que j’ai vu de mieux de la part de Nicloux à ce jour (mais je mise beaucoup sur Le Poulpe ou Les confins du monde).
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