Amendements & récréation.
6.0 C’est une sorte de croisement, dans le ton, entre The Office et Parks & Recreation, la forme en moins (les personnages ne s’adressent pas à la caméra déjà) et à la française. Un peu comme si Au service de la France rencontrait Caméra Café : je schématise, c’est vraiment moins bien que la première et plus intéressant que la seconde. Mais on navigue quelque part entre la parodie et la sitcom. Avec l’originalité, peu vendeuse à priori, de se dérouler dans les arcanes du Parlement européen. Avec une super idée c’est que la série assume pleinement son multilinguisme.
La série suit les débuts d’un assistant parlementaire débutant à Bruxelles, juste après le référendum du Brexit. Il se retrouve à devoir gérer un amendement (ici la lutte contre le shark finning), des négociations en tout genre et des relations avec un entourage démocratique haut en couleurs et donc un tas de personnages iconiques, à l’image du parlementaire incompétent, incarné par Philippe Duquesne : son meilleur rôle.
Xavier Lacaille, que j’avais découvert cette année dans Bis repetita, d’Emilie Noblet est parfait pour le rôle. Mais c’est peut-être bien Liz Kingsman qui s’en sort le mieux, elle incarne ici une assistante parlementaire britannique pro-brexit et sert de caution à la romcom naissante, mais pas uniquement : c’est un personnage plus ambigu et impalpable, et l’actrice est formidable. Je regarderai volontiers la saison 2.