En attendant la fin de l’été.
5.0 C’est une franche déception. Et pas tant parce que je n’y retrouve pas Trueba (Après tout c’est la continuité formelle d’Eva en août ou Venez voir, on reconnait son style, son rythme, ses obsessions) que parce que je trouve le film a la fois ampoulé et bourgeois.
D’une part je trouve tout son discours théorique franchement irritant. Ce n’était déjà pas ce que je préférais dans la fermeture du film précédent mais c’était une fermeture, une sorte de clin d’œil au Goût de la cerise, disons. Mais là c’est présent en permanence : le film dans le film en train de se faire, le plan à reprendre, la discussion avec l’équipe de tournage. Je préfère quand Trueba la joue plus subtil quand il filme le personnage incarné par son papa. L’espace d’un instant il filme son papa. Et c’est très beau.
L’autre problème pour moi c’est le fond. Alors d’accord c’est pleinement assumé – il y a notamment le jeu de la redondance autour de La Reprise de Kirkegaard, l’évocation de Bergman etc : c’est la comédie de remariage chez les bobos (qui citera Blake Edwards et Francois Truffaut) – mais j’ai vraiment la sensation de voir un couple (assez insupportable au demeurant) organiser leur séparation et passer le film à annoncer leur fête de séparation, pour finalement ne pas l’offrir. C’est vraiment petit bourgeois (alors de gauche, certes, car c’est un cinéma qui étale ses références, mais quand même) et assez peu courageux.
Bon ce n’est pas très grave, j’aime encore plein de choses dedans et j’irai bien entendu voir les prochains Trueba.
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