Haut-le-cœur.
2.0 Le film s’est clairement fait démonté à Cannes et s’il est un peu réhabilité depuis c’est en grande partie, je crois, parce qu’il s’est fait démonté à Cannes. Certains adorent toujours se défouler sur un auteur, d’autres aiment (un peu trop) les récupérer. Rarement eu autant la sensation d’assister à une guerre d’avis opposés et stériles.
Megalopolis c’est aussi un fantasme de cinéma, un projet dont on entend parler depuis longtemps. Bon, c’était pas du tout un fantasme pour moi, sans doute car je suis loin d’être un amoureux de Coppola, j’adore certains de ses films (comme tout le monde, en fait) mais je pense qu’il aussi fait des choses pas très intéressantes ou carrément ratées, notamment durant ces trente dernières années. Mais j’étais curieux, bien sûr.
Bon, j’aurais adoré l’aimer ce Coppola, sincèrement. Car sur le papier, je le retrouve. Mais j’ai souffert. Tout m’a semblé beaucoup trop laborieux, laid, déjà vu, mal branlé, daté. On ne croit jamais à cet univers. Jamais à ce New Rome. Ni à la chute de cet empire. Ni à ce matériau nouveau. L’idée du pouvoir d’arrêter le temps n’est même pas exploitée.
T’as même des scènes de citations, de Plutarque et Marc Aurèle, j’avais l’impression d’être dans OSS117, avec la scène de la battle d’expressions. J’espérais voir débarquer François Damiens. Bref c’est indigeste comme pas permis. Même pas nul. Mais sans intérêt. Mieux vaut revoir n’importe quel Coppola que se fader ce machin-là.