Le journal du voleur.
6.0 J’entame une rétro intégrale Eustache, grâce à ce si beau coffret édité par Carlotta. Celui-ci je le connaissais déjà.
Deux petits dragueurs désargentés, mufles et misogynes, en quête de « souris » (c’est ainsi qu’ils nomment la gente féminine) errent d’un bar à un dancing, d’une avenue à un cinéma. C’est aussi un film d’arpenteur, entre Pigalle et Montmartre. C’est par ailleurs le seul souvenir que j’en avais gardé, lorsque j’avais fait sa découverte en salle (sous le format « Les mauvaises fréquentations » combinant celui-ci et « Le père noël a les yeux bleus ») il y a une quinzaine d’années : Sa façon de filmer Paris. Le film est en ce sens très proche (pas de voix off dans le Eustache, cependant mais plutôt une post-synchro qui rappelle les premiers Rozier) de La carrière de Suzanne ou La boulangère de Monceau, de Rohmer. C’est un beau film-croquis de la Nouvelle Vague. Une version un peu cancre. On raconte d’ailleurs que le film d’Eustache a été tourné avec une somme dérobée dans les caisses des Cahiers du cinéma.
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