Le douzième homme.
7.5 Clint Eastwood, 94 ans, refait à la fois Douze hommes en colère et Le septième juré mais dans un film cent pour cent Eastwoodien, qui interroge les limites de la justice, la construction de la lâcheté, le dilemme moral et l’obsession de ne pas voir au-delà de ses propres zones de réussite, confort, expérience personnelle et intérêts individuels, qu’on soit avocat, procureur, juré et/ou coupable. La justice n’est finalement jamais corrélée à la vérité, mais dépend systématiquement d’un facteur humain mouvant. Film passionnant, d’une fluidité totale, dans chacun de ses rebondissements de scénario. Peut-être un peu trop propre et prévisible dans sa mise en scène, mais qu’importe. Un grand Clint.