Un chant d’amour ouf.
6.5 C’est lui, l’amour ouf. À la fois extravagant, trop plein, euphorique, grotesque, mais avec une telle envie, une telle vitalité, un tel vent de fraîcheur, de l’imagination. Sa satire du monde virtuel, des télé-réalités, des influenceurs, du star system ne se fait évidemment pas sans amour et tendresse. Alexis Langlois adore cet univers, ces personnages, ça se sent. Ici on pense à la Nouvelle Star, il y a un sosie de Bruno Vendeli, on ne manquera pas les références à Angèle, à Britney Spears. Si Bilal Hassani est là ce n’est pas un hasard. Mais Alexis Langlois aime aussi le cinéma. Brian de Palma, de Phantom of the paradise à Carrie. Un chant d’amour, de Jean Genet. Kaboom, d’Araki. Les garçons sauvages, de Mandico. Usant sur la durée quoiqu’on finit par s’y sentir bien. C’est drôle, déchirant, queer. C’est fauché comme les blés et pourtant flamboyant, jusqu’au-boutiste. Visuellement c’est étourdissant, la composition de chaque plan, les couleurs. Belle découverte.