Shortbus – John Cameron Mitchell – 2006

19. Shortbus - John Cameron Mitchell - 2006Winters love.

   6.0   Le film s’ouvre et se ferme sur un orgasme. Or si le tout dernier ira rallumer les lumières New-Yorkaises, le premier, multiple, est un leurre : il y a James qui s’auto prodigue une fellation, Rob qui se fait fouetter par une dominatrice de passe, quand Sofia fait passionnément l’amour avec son mari. Les trois vont jouir (on ira même jusqu’à filmer du sperme dégoulinant sur un Pollock) ou feront semblant de jouir mais c’est la mélancolie qui soudain les envahit et qui se dilate durant le film entier. C’est un film choral très triste, sur l’impossibilité de jouir, en somme et l’impossibilité de combler l’autre par le prisme de son propre plaisir et désir. Et pourtant le film est aussi très doux, avec ses personnages, très euphorique quand il investit ce club underground qui donne son titre au film et qui représente un lieu d’expériences sexuelles, entre hommes, entre femmes, entre hommes et femmes, trans et bi, jeunes et vieux, riches et pauvres. C’est parfois très drôle : Impossible d’oublier cette scène de triolisme homo avec l’hymne américain chanté dans un anus. Je l’avais vu au cinéma il y a dix-huit ans et le film déjà m’avait séduit dans sa façon d’aborder le sexe ainsi, de façon aussi psy et pourtant décomplexée, ce New-York post 11/9 terrifié par tout. En revanche j’avais oublié qu’on y entendait le superbe Winters Love, d’Animal Collective.

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