La fille inconnue.
7.0 J’adorais ce film étant gamin, je l’aime encore beaucoup aujourd’hui. J’y pense souvent. J’aime bien le revoir. En grande partie pour ce curieux personnage. Pas certain qu’Anne Parillaud soit une très bonne actrice, mais elle aura au moins été Nikita, cette camée transformée en tueuse, moitié cinglée moitié romantique. Elle est de chaque plan ici. Si l’on ne saura rien de son passé de junkie, on sait qu’il y aura deux hommes dans sa nouvelle vie : Bob (Tchéky Karyo, aussi doux, mystérieux que glaçant) son formateur aux services secrets et Marco (Jean-Hugues Anglade, magnifique là-dedans, c’était vraiment un super acteur à l’époque) son petit ami qu’elle rencontre à la caisse du supermarché. Des romances impossibles convergeant dans un final (après la mission foirée) très beau, aussi tendre qu’amer. Evidemment, Besson n’était déjà pas des plus subtils, son film est parfois mal fagoté, la plongée dans les services secrets fait un peu de la peine si on vient de mater Le bureau des légendes, mais ça passe car ça ne l’intéresse pas, le Besson ça se sent, lui il veut juste raconter ses petites histoires d’amour, souterraines ou affichées et effectuer quelques bourrinades méritées de temps à autre. Quelques scènes en jettent encore, comme celle de la fenêtre murée ou la mission à Venise. À noter la naissance de Léon, dedans, avec Jean Réno en nettoyeur impassible nommé Victor.