La couleur de la vérité.
6.0 Un film de Serge Leroy qui ressemble à un film d’Yves Boisset. On y ressent les influences du cinéma américain, notamment post Watergate. C’est un beau film sur la mécanique journalistique. Sur l’affrontement entre la presse écrite et la presse télévisée, le journalisme d’investigation et le journalisme politique, La presse indépendante et intègre d’un côté, la course à l’audimat de l’autre, déontologie et arrivisme, quête de la vérité et concessions face aux hauts fonctionnaires. C’est par ailleurs le relais d’informations qui fascine ici bien plus que la résolution de l’enquête initiale, qui se dissout dans l’investigation complotique concernant les hautes sphères de l’Etat. Le film n’est jamais sensationnaliste. Mais il brûle d’énergie, de mouvement. Malgré tout, le soin se joue principalement au sein des dialogues et des interactions générales. C’est un film de son époque, parfaitement ancré dans les années 80. Le duo Philippe Noiret / Nicole Garcia est parfait. Et bien accompagné par une super distribution secondaire.