Triple peine.
3.0 La première partie du film, la plus intéressante, laisse augurer d’un récit dense, d’un amour disloqué par les affres du temps, bref d’un film passionné. Et on entrevoit ce goût pour le romanesque. Or très vite, la trajectoire dessinée s’avère si classique et attendue, la mécanique de thriller en suisse si convenue et désincarnée, rebondissements invraisemblables à l’appui, qu’on sort vite du film, par ailleurs habité par un triangle amoureux avec trois personnages volontiers antipathiques. Le trio Benoit Magimel / Stacy Martin / Pierre Niney avait de la gueule. Sur le papier. Mais ils m’ont semblé complètement à la ramasse ici. C’est problématique quand un film mise à ce point tout sur ses trois interprètes. Il n’y a pas de personnages secondaires ici. Il n’y a même pas de lieu. Rien n’existe. Rien ne vit. Et pourtant le film voyage beaucoup (une chambre, une villa, une voiture, un bureau…) mais tout y est resserré et atone. Du Nicole Garcia, dans ce que ça a de plus insignifiant à mes yeux, ni agaçant ni intéressant. Ce n’est rien. Je ne crois en rien là-dedans. Ennui total.