Sœur sourire.
5.5 C’était ma première rencontre avec le cinéma d’Alain Cavalier, il y a fort longtemps. Un peu rude. J’étais curieux d’y jeter à nouveau un œil. Le film est comme dans mes maigres souvenirs, très austère. Cloîtré dans son couvent, le quotidien des sœurs et en grande partie de celle qui deviendra Sainte Thérèse, une fois canonisée après son décès prématuré de la tuberculose. La carmélite de Lisieux est captée outre sa gaieté permanente (jusque dans la souffrance de la maladie) dans ses tâches diverses au sein d’un décor réduit à peau de chagrin, plans fixes et scènes très courtes, entrecoupées de fondus au noir, restituant méticuleusement les visages et les corps dans un cheminement de soumission mystique impalpable. Ce n’est pas un biopic comme un autre, c’est certain. Mais cet impressionnant art du dépouillement révèle, tout de même, une fabrication moins passionnée que corsetée.
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