Clive pour mémoire.
3.0 Un vieil écrivain malade fait venir ses enfants pour son soixante dix-huitième anniversaire. Auparavant il passe une nuit d’insomnie et d’ivresse à rêver d’une fiction autour de personnages constitués des membres de sa famille.
Les trois quarts du film sera donc le récit imagé de cette création mentale, qui tâtonne, fait se chevaucher les lieux, les temporalités, les irruptions de personnages, un univers fantasmé et le réel déformé par sa mémoire défaillante.
Parfois, Resnais m’ennuie à mourir. C’est le cas ici, dans cet essai conceptuel. Souffert comme rarement. Je n’aurais gardé que les vingt dernières minutes, dans le parc de cette bâtisse. Tout y était. Le film sur le deuil de cet homme dont la femme s’est suicidée résonne déjà brutalement dans cet épilogue. Tout ce qui précède n’est qu’un gloubiboulga laid et sans queue ni tête.
Je sais que c’est un film adoré par beaucoup. Que c’est un film multi-césarisé. Qui reprend tous les thèmes chers au cinéaste de Je t’aime, je t’aime. Mais rien à faire de mon côté : j’ai trouvé ça aussi éprouvant que Stavisky, I want to go home ou Vous n’avez encore rien vu.
0 commentaire à “Providence – Alain Resnais – 1977”