Grande femme.
6.0 Toujours un plaisir de retrouver la forme documentaire de Sébastien Lifshitz, qui m’avait tant séduit dans Adolescentes et Petite fille. Madame Hoffman reste un cran en-dessous car le film se déploie de manière très classique, scolaire, plus abrupte aussi : rien ne dure, je pense que Lifshitz a trop de rushs, trop de choses à montrer de la vie de cette femme incroyable, cadre infirmière dans un hôpital de Marseille depuis quarante ans, sur le point de prendre sa retraite. Le film prend le temps de l’écouter, parler de son quotidien et de ses anecdotes en rafale. Mais il essaie aussi de capter ce quotidien effréné, entre sa vie à l’hôpital (l’omniprésence de la mort, la précarité matérielle) et sa vie privée, à s’occuper de sa mère, son mari et sa fille. Sylvie Hofmann semble à bout de souffle mais elle tient bon, depuis toujours. Et comme il le faisait dans Adolescentes, il faut saisir aussi la France d’aujourd’hui, en l’occurrence l’après Covid, de même que la guerre en Ukraine. C’est chargé. Et le travail de montage m’apparaît plus laborieux que dans les deux autres films. Mais ça reste à voir, bien sûr.
0 commentaire à “Madame Hofmann – Sébastien Lifshitz – 2024”