Cauchemars en hôpital.
2.5 A l’initiative d’Arte pour sa collection Petites Caméras, Claude Miller réalise La chambre des magiciennes intégralement tourné en caméra numérique. L’idée est donc de filmer le quotidien de Claire, thésarde en anthropologie, sujette aux migraines, qui va être hospitalisée et avoir comme camarades de chambre une jeune femme bavarde, accroc aux jeux télé et ayant perdu l’usage de ses jambes et une vielle sorcière autiste poussant des hurlements la nuit. Il suffit de voir les entretiens avec le premier médecin pour comprendre la tonalité du film, qui se veut burlesque malgré son sujet grave. Ça pourrait être L’hôpital et ses fantômes corrigé par Luc Moullet. Audacieux mélange de comédie grinçante et de film d’épouvante, mais le tout est irregardable. L’image DV est affreuse, évidemment mais c’est surtout l’enchainement de champs-contrechamps en plan serrés sur les visages mal-éclairés qui donne des indigestions, saupoudrés de cartons temporels sans intérêt. Cela étant, quand le film se laisse guider par des visions nocturnes, mélangeant archives sur les Dogons, bébés malades, déambulations somnambuliques et images de jeux télévisés, on comprend qu’on passe à côté de quelque chose d’assez inédit et cauchemardesque.
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