Main basse sur la TV.
7.0 Un journaliste s’installe chez le célèbre animateur d’un télécrochet – une sorte de L’école des fans avec des vieux – afin de s’entretenir avec lui en vue d’écrire sa biographie. Si on va découvrir peu à peu la vraie personnalité, pas si bienveillante et hospitalière du bonhomme, l’invité aura lui aussi sa part de secret et n’est pas plus biographe que son hôte est bienfaiteur.
Sans y avoir recours ou presque (son ouverture, sa fermeture et quelques vidéos d’archives visionnées ici ou là) Masques est une formidable satire du monde de la télévision.
Le film est surtout l’occasion pour Chabrol de faire la peinture d’un lieu – une immense demeure à la campagne – et du petit monde qui l’occupe : une secrétaire dévouée, un homme à tout faire, un couple d’amis, une mystérieuse filleule et une jeune femme qu’on évoque beaucoup mais qui a récemment disparu.
Philippe Noiret y est génialement machiavélique d’hypocrisie cynique sous couvert d’une éloquence délectable, d’une générosité reconnue et d’une jovialité placardée. Son pétage de plombs lors de la toute dernière séquence est un pur moment d’anthologie. J’ai toujours adoré Noiret. Il y a des acteurs qui en font trop. Il en faisait trop, mais purée ce qu’il le faisait bien.
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