La taupe.
3.0 Passée une ouverture élégante et prometteuse, rejouant presque The Killer, de Fincher, présence de Michael Fassbender à l’appui, le film fait se succéder de grandes scènes d’intérieurs, privilégiant l’obscurité d’une villa à peine éclairée par des lumières tamisées, des bureaux avec baies vitrées offrant une vue surex floutée sur la ville ou des box immaculés pour enchaîner les séances de polygraphes. Tout est manigance, mensonges, manipulations et faux-semblants, panoplie parfaite pour un vrai-faux film d’espionnage en interne, sorte de traque de la taupe en forme de négatif d’Ocean’s eleven. Les acteurs s’amusent à camper des personnages antipathiques, notre ennui s’installe. Jolie pièce de théâtre de luxe, pour moi, visuellement du moins, mais rien de plus, texte d’un ennui mortel, joutes verbales très artificielles, intrigues de bureau et de couples sans intérêt, sous-jeux en roue libre. Évidemment c’est toujours agréable de voir Soderbergh à ce point à contre-courant des modes et notamment des mécanismes de rebondissements actuels, de le voir se réinventer modestement à chaque nouveau film. Mais franchement c’est vraiment se contenter de peu que d’apprécier ce machin sans vie.
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