Les amants.
6.0 Afin de célébrer leur anniversaire de mariage, Antonio, un riche industriel, organise une fête au cours de laquelle il offre à son épouse la statue d’une femme nue agenouillée dont le modèle, une chanteuse célèbre, se trouve être sa maîtresse. Le film se cale clairement au diapason de cette relation secrète, indomptable, tortueuse, fétichiste, pleine de désirs contrariés, de culpabilité refoulée, ce qui le rend, dans sa construction, son rythme et notre rapport à ses personnages, plus opaque, plus hermétique – que dans Double destinée et Jours d’automne, par exemple, ou de certains Hitchcock auxquels on songe, comme Vertigo ou Rebecca – mais Gavaldon met suffisamment de cœur dans ce mélodrame sensuel et tourmenté aux accents de film noir que le film est toujours passionnant.
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