« Canap, canap, canap ! »
3.0 Si on en croit nos filles, Kpop demon hunters est sur toutes les lèvres dans les récréations de l’école élémentaire. On les surprend parfois à chantonner certains des refrains. Le film est apparemment le plus vu dans le monde entier sur Netflix depuis la création de la plate-forme, c’est dire.
Il s’agit donc d’un film d’animation américain, inspiré de récits coréens – la K-pop étant un terme désignant plusieurs genre musicaux originaires de Corée du Sud – dans lequel trois icônes féminines de la pop, les Huntrix, sont aussi des chasseuses de démons, préservant la bonne tenue de la planète. Un jour, cet équilibre est menacé quand les forces démoniaques envoient un boys band maléfique leur chourrer leur public.
La comédie musicale se double donc d’une chasse aux démons, le film de girls band vire à l’amour impossible. Il y a aussi un secret inavouable, des téléphones dans chaque plan, un tigre magique, du placement produit et j’en passe. Pourquoi pas mais vraiment c’est quasi irregardable tant tout est écrit, filmé, monté (par une IA ?) comme un enchaînement de vidéos tiktok, saturé de couleurs, de musiques, de cris. Ça ne respire absolument jamais, c’est infernal et c’est criard. Un pur produit de consommation. Et pourtant ça se regarde, sous hypnose, on est pris dedans, le délire sous jukebox est presque contagieux par son panache. À moins que ce soit de le voir en compagnie de sa fille surexcitée devant.
En le regardant je me suis demandé si ce n’était pas Les reines du drame pour les gamins. Mais c’est vraiment beaucoup trop hétéronormé, sans folie aucune, cousu de fil blanc et l’animation aseptisée pour ne serait-ce que soutenir la comparaison deux secondes. C’est plutôt un machin pop hybride qui croise Miraculous, le Spider-Verse et La reine des neiges. Ceci dit, il y a une belle mise en abyme de produit Netflix puisque si elles ne sont pas chanteuses ou chasseuses, le kif de ses héroïnes est de passer leur temps dans leur canapé avec des popcorns.
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