Un beau jour.
3.5 Prototype du pur produit Sundance, avec suffisamment de sourires pour que l’on ne le taxe pas de misérabiliste, avec autant de grimaces et de larmes pour qu’on ne dise pas que c’est sans émotion, calibré aussi niveau emballage avec l’enrobage musical en quasi-permanence. Formellement c’est catastrophique, même l’image est moche, et la réalisation optant pour les gros plans insistants ou lointains mais qui tremblotent, et ces flous récurrents, est à la limite du supportable. Au centre un bien joli couple de personnages : Laura et Daniel. La première est complètement dépassée par tous les évènements, elle semble à côté de la plaque, couche avec des hommes dans des relations sans lendemain à répétition, et est un peu la risée de ses collègues. Le second est un homme de 34 ans, trisomique, qui s’ouvre à peine le chemin d’entrée dans la société après avoir obtenu son diplôme, et atterrit dans le centre social dans lequel bosse la jeune femme. C’est leur rencontre qui nous intéresse, cette étrange relation, basée sur le rire et peut-être même sur l’amour, bien que les réalisateurs aient eu la bonne idée de ne pas seulement se cantonner à cela en filmant aussi leurs relations familiales respectives, la vie avec les collègues de bureaux et surtout quelques belles séquences dans une école de danse pour handicapés. Les deux acteurs en font des tonnes, il est donc souvent intéressant de se pencher sur autre chose que leur relation. C’est la bonne idée du film, heureusement qu’elle était là. Cela dit c’est tout de même très dispensable.