Archives pour la catégorie Alexandre Aja

Oxygène – Alexandre Aja – 2021

16. Oxygène - Alexandre Aja - 2021Expiré avant l’heure.

   3.0   Il y aura toujours quelque chose entre Alexandre Aja et moi, quelque chose né de Haute tension puis surtout de son remake de La colline a des yeux, de Wes Craven. Beaucoup de déception depuis, malgré tout mon intérêt est resté intact. Sans doute rêve-je toujours de revoir Aja à son meilleur.

     Alors autant Crawl m’attirait beaucoup pour sa promesse de survival / film de crocodile, autant Oxygène je le regardais le couteau entre les dents, aussi bien pour la présence de Mélanie Laurent que pour mes souvenirs d’ennui face à Buried, qui jouait lui aussi déjà sur un cadre similaire de film claustrophobe se déroulant dans une boite.

     C’était un cercueil, dans le film de Rodrigo Cortes. Ce sera ici un caisson cryogénique, mais l’idée reste la même. Le huis clos ne fonctionne jamais. Car on n’est jamais vraiment dans ce caisson, on est dans des visions (très laides) et des pseudo souvenirs : Si la première partie de Haute-tension, à l’intérieur de la maison, fonctionnait si bien, c’était que le lieu était puissant.

     Tout m’a donc semblé empesé, le scénario, l’interprétation, la mise en scène, les rebondissements. Tout. Une promesse de sous-Buried qui ne décolle pas et accouche d’un sous-Moon complètement creux où l’on se dit qu’il a tout du « film confiné » beaucoup trop né du Covid, comme tant d’autres. Je ne m’attarde pas, ce fut un petit calvaire.

Crawl – Alexandre Aja – 2019

30. Crawl - Alexandre Aja - 2019La maison a des dents.

   5.5   Belle idée que de relier à la fois le survival et le film catastrophe, le huis clos et le film de crocodile. Je signe tout de suite, moi. Néanmoins, Aja est au petit trot, il pouvait nettement mieux faire. Comme compenser sa générosité générale par de purs éclats de sidération, par exemple. Ses crocodiles sont magnifiques, en plus, dommage de ne pas en profiter pleinement : Ça manque de scènes réellement marquantes. Comme à son habitude, Aja n’a pas son pareil pour emballer sa marchandise. Elle est certes de piètre qualité, ici, mais c’est encore l’emballage qui fait office de cache-misère. Un beau cache-misère – Beau tandis qu’on l’espérait magistral.

     Crawl se limite ainsi ou presque à deux personnages, une fille et son père, Kaya Scodelario & Barry Pepper (parfaits tous les deux), ainsi qu’à un lieu, une maison, en commençant par la cave pour terminer sur le toit. Cette verticalité reprend toute la problématique du film, qui reprend celle de Pluie d’enfer – digues qui éclatent comprises : Les pluies torrentielles inondent bientôt la ville entière. Je pense qu’on oubliera ce film – On l’oublie aussitôt en sortant de la salle, d’ailleurs – mais il a au moins le mérite de créer une ambiance, une tension avec trois fois rien, sans trop d’esbrouffe.

     J’aime bien Alexandre Aja mais si j’ai un vrai regret ici, c’est qu’il ne choisisse pas d’en faire un truc plus radical, purement viscéral. On sent qu’il n’ose pas. J’ai l’impression que de faire du personnage central une nageuse professionnelle le dédouane un peu trop des scènes improbables qui la voient nager pour échapper aux crocodiles. Ian Thorpe lui-même manquerait de jus. Ça manque d’inventivité. Comme le fait d’en faire une super-prédatrice, pourquoi ça découle de son tempérament habituel ? Il me manque cet état de mutation qui me plait beaucoup dans le survival. Néanmoins, Crawl est plutôt bien troussé pour un survival et carrément cool pour un film de crocodiles.

     Je me suis rendu compte d’un truc devant Crawl : En fait, je ne suis pas du tout familier des films de crocodiles, sous-genre à part entière – comme celui du requin – qui regroupe Lake placid, Le crocodile de la mort, Solitaire, Black water ou Killer crocodile. Et je n’ai vu aucun de ces films. Moi on me dit crocodile, on me dit cinéma, je pense Tabou, de Miguel Gomes. Ou Jumanji. Ou « Bon écoutez mon petit. Là j’viens de tuer un croco ».  Mais rien qui n’entre dans le genre, en fait. J’ai bien vu Megashark vs Crocosaurus, mais doit-on en parler ? Bref, difficile de juger Crawl à l’aune de son sous-genre, mais j’imagine qu’on a rarement vu de si beaux aligators.

Mirrors – Alexandre Aja – 2008

JU3D3362.CR2L’essaim de glaces.

   6.0   Avant d’aller voir Crawl (qui sort ce jour), le dernier Aja produit par Raimi, dans lequel on retrouvera Kaya Scodelario & Barry Pepper – Autant dire que je le sens super bien – j’ai voulu redonner sa chance à Mirrors, qui m’avait beaucoup déçu à l’époque (quand je vouais un semi-culte à Aja dont je venais de découvrir Haute tension & La colline a des yeux) ou du moins m’apparaissait comme un produit correct, bien fait, bien ficelé, mais qui hormis deux ou trois scènes (enfin une seule, en l’occurrence) ne laiss(er)a pas de souvenir. Un peu dans la lignée de 2e sous-sol de Franck Kalhfoun (mais scénario d’Aja) sorti la même année.

     J’ai bien fait, c’est nettement mieux que dans mon souvenir – à moins que ce soit parce que mes attentes d’Aja sont plus modérées dorénavant ? J’ai trouvé ça vraiment bien fichu : Aja se donne du mal à mettre en scène les miroirs, à en mettre partout sans que ce soit indigeste. Par ailleurs c’est le film qui peut réconcilier avec les jump scare. Il y en a partout mais ils sont vraiment puissants. Au rang desquels trône celui de la sœur dans la salle de bain, évidemment, en deux temps : Devant le miroir lorsque le reflet s’affranchit (glaçant) puis lors de l’atroce mise à mort dans le bain. Mais les autres, pour la plupart, notamment lors de la première ronde dans le Mayflower, filent tout autant la chair de poule. Difficile d’être serein pour aller se pieuter, après ça.

     Globalement j’aime beaucoup la générosité d’Aja, et principalement dans ses finishs, toujours soignés, celui de Mirrors ne dérogeant bien entendu pas à la règle. Pourtant il me semble que le film perd un peu de sa force dans son bouquet final, qu’il ne trouve pas son équilibre, qu’il nous fait regretter ses ruptures de rythme : Le film est meilleur, en effet, sitôt qu’il dissémine ses pics de tension et ses visions terrifiantes. C’est finalement la brièveté qui lui sied le mieux, mais une brièveté de l’inattendu : On pourrait associer la scène de la salle de bain, ici, à celle de la caravane dans La colline a des yeux. Difficile de les oublier.

La colline a des yeux (The Hills Have Eyes) – Alexandre Aja – 2006

26L’ouragan de la vengeance.

   7.5   Ce remake a neuf ans, déjà et ça se voit, c’est curieux. Je l’avais découvert il y a huit, en solo, dans ma chambre d’ado, j’en ai un souvenir agréablement douloureux, j’avais souffert et transpiré. Davantage que devant l’original de Craven, tout du moins. Je suis ravi de l’avoir revu aujourd’hui déjà parce que cela me conforte dans l’idée que j’avais de Aja sur le fait qu’il avait atteint là son point d’orgue. C’est sa plus belle réussite, haut la main. Dans le genre, ça me parait délicat de faire aussi efficace. Et si le film emprunte parfois les voies de la facilité et de l’emphase – Aja n’étant pas le garant de la subtilité – il est agréable de constater combien il décalque peu et ressemble peu, dans le ton, à tout un pan de ce cinéma que l’on connait, des Seventies à aujourd’hui.

     Dans une séquence comme celle de l’attaque de la caravane, il lâche les chevaux. J’en avais gardé quelque chose de terrible, d’insoutenable dans le rythme comme dans l’image et l’effet ne s’est pas dissipé. C’est sans doute même ce qui a le mieux vieilli, avec le dernier acte. Au passage, là où le genre nous habitue à de petites pluies régulières de cadavres (notamment parce que les personnages se dispersent au compte-goutte) Aja choisit une scène pivot, tempête absolue, puissante, sans compromis. La caravane transporte une famille de sept personnes, nourrisson compris. Trois vont y passer, violemment, en cinq minutes. Ajoutez à cela un viol et la disparition du bébé, je ne vois pas trop comment on peut faire plus trash en un laps de temps si réduit.

     Trois morts, d’un coup. Et ce seront les trois seuls – dans cette famille de touristes américains. Le reste ne sera que transfiguration animale, d’autant plus intense qu’elle investit le personnage le plus pacifique, qui n’aura d’autres préoccupations que de venger sa femme et de retrouver son gosse, tandis que le patriarche, beau grand défenseur des armes à feu, se fait très vite griller comme une merguez – les inserts en question sont d’ailleurs super longs, mal fichus surtout qu’Aja prend l’option de tout montrer plutôt que de jouer sur une suggestion plus choquante. L’idée que dans la vengeance, il n’y ait plus ni idéologie (le républicain et le démocrate) ni groupe (les hommes et les mutants) qui compte, mais un seul déluge de violence barbare et sadique est la grande idée du film, du reste absente de l’opus de Wes Craven.

     La première partie du film est relativement soft bien qu’y transpire déjà un profond malaise, provoqué par ces grandes étendues désertiques, ces quelques apparitions à peine visibles et une ambiance sonore bien marquée, façon western. Il y a quelque chose de Massacre à la tronçonneuse (Il est évident qu’Aja en fait sa référence ultime) dans cette seconde (longue) introduction, celle qui nous familiarise avec les personnages. L’ouverture, la vraie (le massacre de deux scientifiques) est assez mauvaise en fait, elle fait mensongère au sein du reste qui plus est, voulant attirer d’emblée son spectateur dans un sillage qui ne lui ressemble pas. La deuxième partie, post caravane, est un survival à l’énergie, bien relevé, creepy et bloody à souhait. Aja y agrémente même son matériau de détails assez jouissifs sur l’Amérique, bien qu’inutiles au regard de ce qu’il crée déjà du monde des mutants, dont on apprend qu’ils sont la conséquence d’essais nucléaires qui avaient eu lieu dans leur zone d’habitation qu’ils n’avaient pas souhaité quitter.

     On retiendra surtout ce gros travail sur l’espace, aussi bien dans le désert au milieu des collines ou dans ce cratère faisant office de cimetière de bagnoles, que dans le village test à la fin. Un remake brillant qui surpasse donc allégrement l’opus de Wes Craven, trop fauché qu’il était pour marquer durablement les esprits et faire couler le sang autant que les retombées radioactives.

Haute tension – Alexandre Aja – 2003

32Double jeu.

   6.5   Difficile d’en parler sans en dévoiler son intrigue. Est-ce que ça gagne à la revision, déjà ? Je ne pense pas. Paradoxalement, tout est fait pour donner envie de le revoir. La grande idée c’est de tenter de faire exister le film sur deux niveaux : l’un purement scénaristique (vraisemblance, récit schizophrène, twist) et l’autre entièrement dévoué à la mise en scène. Si par moment ça coince, il est dingue de constater combien c’est un objet stimulant, culotté et creepy qui plus est dans le paysage du cinéma de genre français. Du seul point de vue du survival, le film fonctionne à merveille, avec sa mise en place classique mais bien fichue, efficace et le zéro temps mort insufflé dès le premier coup de tonnerre, bien sale, bien gras. Au point qu’Aja en fait dans ses meilleurs moments un film quasi muet. Entre la maison et la station essence, à vérifier, mais il doit bien y avoir vingt-cinq minutes sans parole. Dans l’intensité, Aja a vraiment quelque chose – On se souvient de cette éprouvante scène de caravane dans La colline a des yeux. Dans le même temps Haute tension souffre de son statut à double personnalité, qui se marie certes avec son récit, mais qui est aussi symptomatique de cette idée de vouloir donner dans le drama à tout prix. Shining et Massacre à la tronçonneuse auxquels Haute tension effectue de nombreux clins d’œil en étaient dépourvu, c’était leur force. Après, il faut reconnaître que malgré la tonne d’indice (c’est flagrant à la revoyure) dissimulés partout, on ne voit rien venir. Ce n’est certes pas aussi maitrisé et cartésien que dans un Sixième sens mais il y a un savoir-faire et une volonté de faire quelque chose que l’on apprécie différemment la première et la seconde fois. C’est intéressant. Néanmoins, étant – qui plus est aujourd’hui – nettement moins fasciné par les tours de force scénaristiques, je regrette de ne pas voir le film investir entièrement le terrain du survival, de bout en bout tant Aja a amplement les moyens de le faire. Autant ce qui a suivi dans la foulée (La colline a des yeux) était top, autant ce qu’il a pondu dernièrement (Mirrors, Piranha, Horns) n’est pas super prometteur. Tant pis.

Horns – Alexandre Aja – 2014

31.-horns-alexandre-aja-2014-1024x681Le diable au corps.

   4.5   A l’image de ces cornes ridicules ou de son attirail final ô combien grandiloquent, le cinéma d’Aja ne jaillit pas d’un terreau de finesse. Cette générosité démesurée fonctionnait bien dans son remake du film de Craven, La colline a des yeux, dans lequel il lâchait les chevaux, toute boucherie horrifique gros calibre qu’elle était, balisée d’apparence mais transgressive en son sein. Un geste qui fonctionnait moins mais toujours malgré tout, dans sa relecture d’un film terrifiant et ultra sombre de Joe Dante, qu’il s’appropria en le transformant en véritable récréation gore. Signe qu’Aja n’a jamais été un cinéaste à idées mais un honnête artisan de la métamorphose de films de genre, faiseur accompli. Au-delà de la roublardise de son fameux twist, Haute tension, il y a dix ans, était pourtant une incursion violente, cruelle, diabolique dans un genre qu’il pervertissait à la française – Maïwenn et Cécile de France au casting. Un survival bien gras qui dépotait sévère.

     Horns vient confirmer un peu tout cela, craintes et espérances. Cette adaptation d’un roman du fils de Stephen King (Lol) est un divertissement de bonne facture, à l’instar du chouette et mésestimé Mirrors, qui oublie d’inventer mais continue de parfois surprendre, au détour d’une ambiance bien crassouillarde ou d’éléments d’un récit pas comme les autres. Ici, par exemple, Daniel « Harry Potter » Radcliffe (Après Elijah Wood chez Khalfoun, faut croire que certain essaient de se racheter une image) se retrouve accusé d’avoir tué l’amour de sa vie, puis se réveille avec des cornes, lesquelles lui permettent au contact de nombreux personnages, de les entendre dire ce qu’ils pensent et rêvent secrètement. Et forcément lui permettre de retrouver le vrai tueur, mais ce n’est pas si important. Il y a quelque chose à la Teeth là-dedans, à la Jennifer’s body aussi. Tableau d’une Amérique perverse, violente, justicière. Et si le film s’enferme dans un gloubi boulga final forcé et attendu, ce qu’il délivre méticuleusement via des flash-back, tout au long du récit, de cette histoire d’amour crucifiée est suffisamment touchant pour combler l’attention et éviter le nanar.

Piranha 3D – Alexandre Aja – 2010

Piranha 3D - Alexandre Aja - 2010 dans Alexandre Aja

Pour rire.

   5.5   Aja que l’on connaît pour ses excellents films de genres plutôt corsés tels que Haute tension et La colline a des yeux, de loin ses deux meilleurs films, propose avec Piranha non pas une relecture de celui de Joe Dante dans les années 70 mais un film indépendant de toute filiation (il a repris un peu de la fin, et encore vraiment pas grand chose), entièrement basé sur l’esprit série B dans le but d’offrir du gore pour du gore, tout en se marrant à gorge déployée. Il ne faut pas le voir comme autre chose d’ailleurs, ne pas se limiter à sa non crédibilité ni même à une quelconque satire de la société, qu’il avait un peu amorcé dans son précédent film avec l’idée des champignons nucléaires, complètement absente de l’opus de Craven, donc nouvelle. Là s’il y a peut-être un début de critique de l’Amérique profonde, avec sa consommation accrue, son penchant pour le crade, le gâchis, on se rend très vite compte que ça n’intéresse pas le réalisateur. C’est vrai qu’il montre un fond de lac complètement recouvert de cadavres de bouteilles et divers trucs encore incroyables, qui en fait un lieu magnifique hors de l’eau, atroce en profondeur mais ce n’est pas très intéressant ici, bien que ce soit le début, la base de la catastrophe, puisqu’il s’agit d’une bouteille vide justement, qui va ouvrir une brèche vers le fond, laissant s’échapper des piranhas préhistoriques énormes et assoiffés de chair humaine, piranhas que l’on apprendra plus tard, n’ont pas encore leurs organes de reproduction à maturité. Après une première partie de film assez molle, pour ne pas dire inintéressante (un teen-movie pas très nouveau en guise d’installation) Aja plonge par la suite ses personnages dans diverses situations plutôt amusantes, voire improbables, un type qui tourne un film sur un yacht, deux enfants esseulés sur une île, une rencontre avec le doc de Retour vers le futur hilarant en paléontologue retraité qui découvre que ces piranhas là ne sont pas de gentilles bêtes et qu’il faut à tout prix annuler les festivités locales, à savoir le Spring break annuel (on se bourre la gueule pendant une semaine sur le lac Victoria) sous peine d’avoir affaire à un désastre sans précédent. C’est alors qu’arrive la dernière partie du film, sorte de carnage absolu où Aja laisse libre cours à son talent du gore et son imagination pour nous proposer des images absolument immondes tout autant qu’elles peuvent être hyper marrantes. Ce peut-être une nana dont les cheveux sont arrachés par une hélice de zodiaque ce qui a pour effet de lui arracher le crâne avec, un type qui se fait bouffer les deux jambes et qui trouve le moyen de s’inquiéter pour la disparition de sa bite, des gens avec des membres en moins dans tous les sens, un arrachage de corps assez surprenant, du sang à gogo, bref le dîner est servi. Evidemment ça en fait l’un des films les plus drôles de l’année et c’est encore plus drôle de voir une salle faire beurk toutes les cinq secondes ! Finalement, mon seul vrai regret c’est le manque de travail sonore sur les piranhas, ce que j’adorais dans l’original de Joe Dante et que je n’ai pas retrouvé ici.


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silencio


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