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Meurtre parfait (A perfect murder) – Andrew Davis – 1998

meurtre-parfait-11-gBas les masques.

   4.5   Ce n’est pas du tout le souvenir que j’en gardais. Ayant revu Le crime était presque parfait récemment, une fine curiosité me poussa à revoir ce remake qui dans mon esprit était aussi fade que copié-collé, un film sans idées, qui ne supportait aucune comparaison possible avec le très beau film d’Hitchcock. En fin de compte et c’est plutôt une bonne nouvelle – puisque le film a tout compte fait un intérêt que je ne lui soupçonnais pas – ce n’est pas vraiment un remake. C’est en fait à la base qu’il est un remake et surtout sur les trois points importants qui traversaient celui d’Hitchcock : l’adultère, le meurtre et la clé. Mais Andrew Davis va plus loin et c’est aussi le problème du film de rendre le complexe compliqué quand chez Hitchcock la complexité était extrêmement limpide et simple. Deux rebondissements majeurs qui viennent contrebalancer l’idée de simple remake : Le meurtrier n’est plus un inconnu, c’est l’amant (Viggo Mortensen) de la femme (Gwyneth Paltrow). Le meurtrier est cagoulé, meurt là-aussi mais c’est finalement un inconnu sous le masque. Il y a donc un intermédiaire supplémentaire, l’amant, qui est contraint d’accepter le marché pour une sombre histoire de vol d’argent, un chantage concocté par le mari (Michael Douglas). Outre le fait que ça n’a donc plus rien à voir avec Le crime était presque parfait en terme de fond, il est surtout flagrant de constater que formellement ce qui faisait la richesse de l’original c’était sa manière de faire du cinéma en défiant le théâtre, un film qui se déroulait quasiment dans une seule pièce, celle où le meurtre avait lieu. Le film d’Andrew Davis est tout le contraire, il travaille énormément les mouvements, les déplacements géographiques (trottoir, train, voiture) et la musique vient systématiquement accélérer le rebondissement  (on se souvient de son meilleur film Le fugitif grand film d’action sans cesse en mouvement) et les plans ne durent jamais plus de trois secondes. Quelque part ça me plait car ça se fond idéalement dans la filmographie du cinéaste qui n’a jamais brillé de subtilité mais qui a au moins le mérite de ne jamais chercher à imiter le maître, tout juste s’empare t-il de son sujet.


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silencio


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