Publié 17 mars 2015
dans Anne Fletcher
The choice is yours.
5.0 J’admets être très friand de ce genre de truc, selon mon humeur. Ces petits contes de princesse et de prince aux apparences pas très charmantes, transposés dans un réel social moderne. Tatum joue cela très bien. Et il danse bien le bougre, je ne savais pas. Pas grand neuf néanmoins tant on a l’impression d’assister à un énième Dirty dancing déplacé dans le Maryland, entre la cité et l’école de danse. On est dans une quasi copie de Save the last dance, en plus ramassé peut-être, je ne me souviens plus très bien de celui-ci. Barrière sociale on ne peut plus présente qui n’aura on le sait très vite pas la force de briser cette histoire amoureuse improbable. C’est donc tout mignon, d’autant que les deux protagonistes sont attachants. Après ça n’invente strictement rien mais ça se suit sans déplaisir et ce que ça dit en filigrane sur la transmission des rêves inaboutis des ainés est plutôt intéressant.
Publié 27 octobre 2010
dans Anne Fletcher
Ne pas partir.
5.5 Une femme sans âme, éditrice en chef d’une grande société, improvise une idée de mariage avec son assistant qui la déteste, elle et sa méchanceté et son indifférence incessantes, afin de se sauver d’une situation qui lui ferait et perdre sa place et se voir raccompagner au Canada, son pays d’origine.
On navigue entre situations cocasses hilarantes (Margaret prétextant un mariage imminent avec son assistant – à côté d’elle les yeux ahuris – afin qu’elle évite l’expulsion ou encore un chassé/croisé entièrement nus plutôt jouissif), dialogues à deux savoureux (les attaques à répétition dont on gardera principalement en mémoire l’explication de leur rencontre) et moments beaucoup plus tendres (quand ils doivent apprendre à se connaître l’un et l’autre pour surmonter le questionnaire qui, s’il coïncide bien entendu, empêcherait la jeune femme de plier bagages). C’est avec un grand plaisir que l’on peut assister aux jeux réussis de Sandra Bullock, entre boss démoniaque sans émotion, femme de la ville coincée qui trimballe des sacs Vuitton sur les ports de l’Alaska, puis en femme meurtrie, au passé qui laisse des traces, pour qui c’est tout nouveau de réapprendre à vivre en famille. A celui aussi de Ryan Reynolds, en assistant bonne poire, regard paumé, un peu à côté de la plaque, un peu arriviste, qui se révèle très drôle dans l’intimité, très joueur et finalement assez beau en amoureux surpris.
C’est fait avec une simplicité, une finesse, une pudeur qui rappelle ces comédies américaines des années 50/60. On y parle d’immigration, d’expulsion, l’Amérique en prend pour son grade, mais on reste tout de même dans un cadre principalement comique. Il y a un rythme incroyable, le film ne fléchit absolument jamais. Après certains diront que c’est un film prévisible, bien sûr qu’il l’est, puisqu’il a cinquante ans de retard. Car franchement on croirait une comédie avec Doris Day et Rock Hudson. Et j’en n’espérais pas tant.