Archives pour la catégorie Anthony C. Ferrante

Sharknado – Anthony C. Ferrante – 2013

10. Sharknado - Anthony C. Ferrante - 2013« Apocalypse my ass! »

   2.0   J’essaie de comprendre, par simple curiosité masochiste. Comprendre pourquoi il existe déjà six films pour cette franchise, tous réalisés par le même gars, tous joués par les mêmes acteurs (Tara Reid d’American Pie, Ian Ziering de Beverly Hills, faut bien manger, je sais, mais bon) et comprendre ce qui les pousse à rempiler. Comprendre ce qui motive un scénariste dans l’idée saugrenue d’une requins-tornade; ce qui motive un réalisateur à filmer ça avec un budget riquiqui. Ça m’interpelle vraiment. Du coup j’ai même regardé le making off et les mecs prennent leur bousin très à cœur, je veux dire qu’ils parlent de technique, de lumière, de plans, de jeu d’acteur, c’est vraiment flippant quand on voit le résultat. Alors j’imagine que ça se vend comme on vend les produits dérivés des émissions de télé-réalité. En attendant, outre la nullité des effets spéciaux, il y a surtout des « acteurs » qui jouent n’importe comment, un montage fait à la tronçonneuse que même Jean-Marie Poiré trouverait indigent, et tout simplement aucun humour si ce n’est John Heard (Peter McAllister dans Maman j’ai raté l’avion) ne se séparant jamais de son tabouret porte-bonheur, si ce n’est des punchlines du style « Bien fait pour ta gueule sale putain de requin » et surtout aucun second degré, pas de discours méta (si ce n’est que le film semble piétiner Jaws un peu partout notamment lors d’un fameux « We’re gonna need a bigger chopper. ») bref pas grand-chose. On ne demande pas de la crédibilité mais juste des idées, des trucs un peu insolites quoi, c’est un peu comme devant Les anges de la télé-réalité (je cite ça au pif, hein) on leur demande pas de nous émouvoir mais faut au moins qu’ils soient profondément débiles sinon ça n’a pas grand sens. Je voulais au moins voir celui-là car il jouit d’une petite réputation de nanar culte, mais franchement à part si t’as trois grammes dans le sang, je ne vois pas trop ce qui peut faire marrer là-dedans. Allez hormis à la toute fin lorsque le héros est avalé par un requin puis lui tronçonne l’intérieur du ventre pour en sortir puis extirper sa nana qui venait aussi de se faire dévorer : Là oui, ça va tellement loin dans le nawak que c’est drôle. Dommage que ce soit si rarement drôle.


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