En présence d’un clown.
4.0 Ce sont toujours un peu des anomalies ces films qui cumulent des entrées de façon colossale. Celui-ci est donc le raz-de-marée de l’année. Dix millions d’entrées. Un film sur un père et son fils criminels coincés dans une colo avec des personnes en situation de handicap. Un film qui ne rie jamais d’eux mais avec eux. Un film tout à fait rassembleur. Un film surtout déjà vu mille fois. Dans sa forme, déjà. Filmé comme tous ces cartons, type Camping, Intouchables ou Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu. Et dans le fond c’est clairement le même film que Nos jours heureux mais on a remplacé les gosses par des trisomiques. Mais vraiment hein : les mêmes gags (le running-gag de la fille qui se prend des trucs dans la tronche en permanence) et les mêmes scènes-vignettes et les mêmes transitions musicales. Le tout saupoudré d’une intrigue de casse/cavale entre père et fils (Cornillac & Artus) que la colo forcée va guérir du mal, forcément. C’est mignon mais aussi complètement anecdotique, cousu de fil blanc, mais il y a au moins le plaisir de voir des personnages handicapés écrits sinon mieux écrits que les éducateurs spécialisés valides qui les accompagnent. Le fait de les voir démasquer rapidement le personnage campé par Artus – qui fait semblant d’être attardé – est évidemment la meilleure idée du film. Après, c’est évidemment très subjectif, mais on rit pas beaucoup, non ? Heureusement Artus joue dans son film, Artus pour qui j’ai toujours eu de la sympathie, en humoriste, dans Le bureau des légendes ou dans des merdes. Et surtout, heureusement qu’Alice Belaidi est là. Ça me rappelle qu’il faut vraiment que je voie la troisième saison d’Hippocrate.