Outside man.
4.0 Film de casse prévisible mais efficace, tellement invraisemblable qu’il tire vers le nanar, dans la lignée pêle-mêle de Braquage à l’italienne, Opération espadon, Haute voltige, Insaisissables, avec un soupçon de Phone game, pour rester dans une veine similaire et navrante. C’est surtout l’occasion de se rincer l’œil et plutôt deux fois qu’une avec Elizabeth Banks et la jeune Genesis Rodriguez dont on ne pourra répertorier le nombre de plans sur son décolleté ou sur son cul. Un moment elle se retrouve même en sous-vêtements, en plein braquage hein, absolument gratuitement, quand elle enfile son costume façon Irma Vep dans Les Vampires, de Feuillade, pour passer dans un conduit d’aération. Elle est jolie, hein, mais c’est super gênant, franchement. Ed Harris, lui, vient payer le prêt de sa treizième résidence secondaire, en cabotinant comme il sait le faire un riche homme d’affaires pourri de chez pourri. Et on croise aussi un acteur « dont a jamais su le nom » abonné aux seconds rôles dans certains films des années 90, notamment dans Les Evadés et 58 minutes pour vivre. Il jouait aussi le papa des deux fillettes dans La ligne verte si je dis pas de connerie. Pour le reste c’est donc un agréable divertissement pop-corn du dimanche soir, avec sa dose de rebondissements improbables, une tension permanente, carburant à trois plans par seconde, le genre de truc que seuls les américains parviennent à emballer suffisamment correctement pour te faire oublier que c’est nul, à condition d’avoir laissé ton cerveau dans la pièce d’à côté, cela va de soi.