Voir voler un éléphant.
4.5 Lacune réparée. Bon, c’est mignon, mais pas hyper stimulant, du haut de ses 61 minutes. On sent que ça a vraiment été calibré pour les enfants, ne serait-ce que dans l’animation, loin d’être aussi inspirée que Blanche Neige & Pinocchio, pour rester dans l’époque. Après le film, je suis tombé sur une scène coupée, L’histoire de la souris, dans laquelle Timothée explique à Dumbo le comment du pourquoi les éléphants ont peur des souris, remontant à l’ère « pré-hystérique » où en gros les souris étaient gigantesques et torturaient les éléphants minuscules, ce que les héritiers à longues oreilles se souviennent puisqu’« un éléphant n’oublie jamais rien ». On ne voit que les planches et le monologue qui l’accompagne mais j’ai trouvé l’idée géniale, d’autant que le film manque à mes yeux de ce genre de séquences extérieures au récit. Walt Disney l’a dit-on refusé car elle brisait selon lui l’homogénéité et la linéarité de l’intrigue Vilain Petit Canard. D’où cet objet un peu trop fade et enfantin, qui se libère toutefois un peu pendant la scène hallucinogène finale, durant laquelle mon fils, qui connait ce dessin-animé par cœur m’a dit, au moment donc où Dumbo est déchiré après avoir bu dans la bassine d’eau alcoolisée : « Tu vas voir papa, c’est bientôt qu’il va voler ». ‘Tain, le spoiler quoi.