Seven.
7.0 À moins de parvenir à récolter des fonds, James Shannon (incarné par Buster Keaton, évidemment) courtier dans une société en difficulté, risque la prison. Fort heureusement, il découvre qu’il est l’unique héritier d’une fortune de 7 millions de dollars. L’héritage est cependant soumis à une condition impérative : le jeune homme doit être marié avant 7h ce soir, jour de son vingt-septième anniversaire. Il ne lui reste que quelques heures pour faire sa demande à Mary, une jeune femme qu’il courtise depuis des mois sans oser lui déclarer sa flamme. Bien sûr, les motivations du garçon ne lui conviennent guère.
Un Keaton que je n’avais jamais vu. Je l’aime globalement moins que ses plus beaux moyens/ longs de la même époque (Sherlock jr, Cadet d’eau douce, Le Mecano) mais une fois encore quel plaisir total, notamment dans son dernier quart d’heure, véritable course-poursuite, trépidante, inventive, super drôle, durant laquelle Buster est pourchassée par une foule de femmes en colère, de l’église à la ville, avant que cette masse ne se transforme même en avalanche de rochers le temps d’un moment dingue sur une colline.
Si Les fiancées en folie est l’adaptation d’une pièce de théâtre (dont on peut ressentir le lien durant l’introduction qui rejoue plutôt le comique de situation : un plan fixe répété sur James & Mary, qui verra un chien faire office de marqueur temporel) c’est paradoxalement l’un des films les plus physiques de Keaton : Cette dernière partie constitue un tour de force gigantesque, d’énergie, de mouvement, saisi d’une ampleur burlesque quasi inégalée.