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Cérémonie des César 2019

maxpeopleworldtwo096621-4103759     Alors, alors, cette quarante-quatrième cérémonie… La quatorzième que je regardais en intégralité…

     Les cinq premières minutes étaient déjà très gênantes. Kad Merad arrivait en Freddie Mercury avec un texte un peu approximatif, un costume un peu ridicule. Ça sentait le gros bide. J’étais très gêné. Autant que Villalonga et Commandeur faisant La La Land, pour comparer.

     Ensuite l’élégante Audrey Fleurot a remis le premier César à Kenza Fortas, magnifique dans Shéhérazade. J’aurais adoré que ce soit pour Ophélie Bau, mais je ne me faisais pas d’illusion. Qu’importe, plus j’y pense (J’essaierai d’en écrire quelques mots bientôt) plus je trouve le film de Jean-Bernard Marlin absolument formidable et que ses jeunes acteurs y sont pour beaucoup.

     Puis Laurence Arné a fait une « blague » avec des robes bleues. Sans doute pour se mettre au niveau de celles du bien nommé maître de cérémonie. C’était réussi, je savais plus où me mettre. Puis il y a eu le sketch de Commandeur. Pas fin, mais dix fois mieux, osé que tout ce qu’on a eu jusqu’ici. Dommage que dans la foulée, il ne sacre pas le monstrueux son de Jusqu’à la garde.

     Ensuite Kad Merad a dit « Maintenant j’accueille quelqu’un dont je me dit toujours que je l’aime bien, qu’il  a une bonne gueule : Raphael Personnaz ! » Moi quand je vois Personnaz, je me dis pas « je l’aime bien, il a une bonne gueule » loin de là. Personnaz, le Casey Affleck du pauvre. Personne naze. Désolé.

     Au rayon de mes incompréhensions live : Pourquoi il est là, Gastambide ? Taxi 5 n’est même pas le plus gros succès au box-office cette année, alors quoi ? On verra plus tard qu’il remet un César. Ok. Je dis ça en toute mauvaise foi ceci dit, puisque je l’ai trouvé très bien cette année dans La surface de réparation.

     Et attention, premier franc sourire de la soirée grâce à Laurent Laffite, qui débarque « botoxé » avec un texte pas à la hauteur certes, mais purée ce que ça fait du bien de voir un truc un peu méchant, un peu subversif. D’autant qu’il vient pour remettre le César du meilleur premier film. Et c’est pour Shéhérazade, qui fait donc le plein : Trois nominations, trois César. Top ! Elle est pas si mal cette soirée.

     On retombe malheureusement vite dans les travers de la déception puisque vient l’heure de remettre le César de la meilleure adaptation. Qui était forcément pour La douleur. FORCEMENT. L’espace d’un instant j’ai eu l’espoir qu’on lui réservait davantage. J’apprendrais rapidement qu’on a complètement oublié la présence de ce très beau film. Pffff.

     Et pauvre Redford qui souffrait, pendant ce temps.

     Ravi de voir Michel Ocelot repartir avec une récompense pour sa réussite la plus éclatante à mes yeux. Un film aussi beau que virtuose, politique et pédagogique. Et surtout jamais passéiste.

     Arrive alors le moment de gênance de la soirée, le César du public. Celui qui fait mal. Qui te fait douter de ta foi en l’humanité. Un top 5 éloquent marqué par deux lueurs d’espoir : Astérix et surtout Le grand Bain. Le reste n’est que désolation, je préfère ne pas en parler / ne pas les citer.

     Je retiens ensuite un bel hommage de notre Thom Yorke fançais aka Eddy de Pretto à Charles Aznavour. Avant que la remise de la récompense du meilleur documentaire obscurcisse un peu le tableau, déjà fragile : C’était Braguino, là-dessus. Ou les Indes galantes. Cogitore, quoi. Pas ce truc ni fait ni à faire, là.

     C’est alors qu’arrive le meilleur moment de la soirée. Le César du meilleur second rôle masculin pour… Philippe Katerine. Elégant, simple, down tempo, super touchant. « C’est n’importe quoi » qu’il dit. Avant de nous faire rire avec « J’envoie aussi ce César, je sais pas pouquoi je dis j’envoie, c’est violent, mais enfin » avant de saluer Thierry, le personnage qu’il joue dans le film, car on a tous quelque chose en nous de Thierry. Superbe. J’en ai presque pleuré.

     Je remarque que j’oublie un peu beaucoup Kad Merad dans tout ça. Disons que depuis l’ouverture, ses gags ratés (station-essence, Poutine) se sont enchainés, ses vannes pas drôles aussi, alors je n’ai rien contre lui, mais franchement s’il était pas là c’était pareil. Je continue de penser que Commandeur et Payet avaient fait du meilleur boulot. Avaient tenté davantage de trucs, déjà et jusqu’au bout. L’animation cette année est restée en berne tout du long.

     Bonne nouvelle pour Guy ensuite, qui récolte ses premières (et seules) récompenses coup sur coup pour la musique (méritée) et pour son interprétation masculine, archi méritée, tant Lutz est génial, ce même si je rêvais secrètement que ce soit pour Duris et espérait aussi un peu que ce soit pour Ménochet. On peut pas tout avoir.

     J’ai longtemps espéré qu’Emmanuel Finkiel s’offrirait in-extrémis le César de la meilleure réalisation pour La douleur. Mais comme convenu ou presque c’est pour Audiard, qui semble presque gêné de recevoir un énième prix. La bonne nouvelle, puisque aux Césars un film ne peut pas avoir les deux, c’est que Jusqu’à la garde – qui avait aussi laissé échapper celui du meilleur premier film – s’impose logiquement là-dessus. Avant cela, il y aura Léa Drucker. La belle, élégante Léa Drucker. Avec un texte lui aussi très fort.

     Au final, Jusqu’à la garde est Le gagnant. Mais Shéhérazade le grand gagnant. Je suis donc très content, sur l’ensemble de ce palmarès. Les frustrations c’est surtout en amont qu’elles se situent, Kechiche forever.

Mes Pronos/Souhaits CESAR 2019

7796003543_isabelle-hupper-dans-violette-noziere     L’annonce des nommés (au césar du meilleur film, essentiellement) fut plus douloureuse encore que d’habitude. Je n’en revenais pas qu’on puisse à ce point passer à côté d’une année cinématographique hexagonale aussi riche, jeune, stimulante, la plus belle depuis longtemps. Que l’on puisse quasi snober Mektoub my love, le chef d’œuvre de Kechiche, pourtant régulièrement plébiscité à la salle Pleyel. Que l’on ose quasi snober, aussi, Plaire, aimer et courir vite, le plus beau Honoré haut la main, et récent vainqueur du prix Louis Delluc. Que l’on oublie des réussites majeures, aussi variées que High Life, Mes provinciales, Les garçons sauvages, L’île au trésor, Paul Sanchez est revenu, Sophia Antipolis, L’empire de la perfection, La nuit a dévoré le monde. Incroyable.

C’est pas le choix qui manquait, pourtant. Mais la sélection n’est pas désastreuse pour autant. Elle est même plutôt bonne au regard de certaines années antérieures, c’est dire la qualité du cinéma français cette année. Il y a de beaux films, donc. C’est un peu « ma deuxième liste » quoi. Maintenant, j’ose espérer que l’académie aura la lucidité de récompenser comme il se doit le superbe film de Xavier Legrand, Jusqu’à la garde, une claque rare, dont il est difficile de se remettre – Autant que la majorité des Oscars, et ça me fait chier de le penser because Netflix, iront je crois les doigts au somptueux Roma, d’Alfonso Cuaron.

Quoiqu’il en soit, il me semble que la compétition est très ouverte : En effet, je ne serais pas si surpris de voir un hold-up d’Audiard (qui déjà s’est imposé aux prix Lumières il y a quinze jours) ni de voir une victoire quasi logique de Gilles Lellouche, tant son film est aimé de tous ou presque. Reste à savoir si l’académie est prête à récompenser un western ou une comédie. A moins d’avoir une victoire surprise de Guy ou La douleur – et franchement dans les deux cas, je trouverais ça hyper audacieux de leur part – ça devrait se jouer entre ces trois films. Le scénario ira au Grand bain. La photo aux Frères Sisters. La réalisation à Xavier Legrand, à moins qu’on le sacre meilleur film auquel cas il faudra offrir cette statuette à un autre. A voir. Le reste est plus flou. Voici donc mes souhaits/pronostics :

Meilleur espoir féminin :

Pas vu Un amour impossible et L’homme fidèle. Mais ça ne changerait évidemment rien, mon cœur bat pour Ophélie Bau, dans MEKTOUB MY LOVE. Que le plus beau film de l’année récolte au moins quelque chose. Même s’il y a de fortes chances que ce soit Kenza Fortas et ce sera loin d’être volé tant elle est formidable dans le très beau Shéhérazade.

Meilleur espoir masculin :

Là aussi mon cœur bat pour Thomas Gloria, dans JUSQU’A LA GARDE, mais je pense que Dylan Robert pourrait être sacré. Car si Shéhérazade est si réussi c’est en grande partie grâce à son jeune couple vedette.

Meilleur acteur dans un second rôle :

Pas vu les Chatouilles. Philippe Katerine ça pourrait être une chouette idée. Mais pour moi c’est Denis Podalydès, hyper émouvant, dans PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE.

Meilleurs costumes :

Pas vu L’empereur de Paris. Si j’apprécie modérément ce film c’est en grande partie pour son côté grandiose et ses costumes en font partie, donc je choisi UN PEUPLE ET SON ROI.

Meilleurs décors :

Pas vu L’empereur de Paris. Sans hésiter, les décors de LA DOULEUR.

Meilleur long-métrage d’animation :

Pas vu Pachamama. Sans hésitation, je vote DILILI A PARIS.

Meilleure photo :

J’opterais bien pour La douleur. Mais ce sera LES FRERES SISTERS.

Meilleure adaptation :

Pas vu Les chatouilles et Un amour impossible. Qu’importe, bien adapter Duras c’est fort, donc LA DOULEUR.

Meilleur montage :

Pas vu Les chatouilles. Aucun doute pour moi, c’est JUSQU’A LA GARDE, qui brille entre autre par la puissance de son montage.

Meilleur son :

Un peu pareil que pour le montage, je ne vois pas comment il est possible de penser à un autre film qu’à JUSQU’A LA GARDE, tant la dimension sonore est aussi essentielle qu’ahurissante.

Meilleur court-métrage :

Trois courts d’une quinzaine de minutes. Et deux « courts » signés Cogitore dont un qui fait cinq minutes et l’autre cinquante. C’est absolument n’importe quoi. Bon de toute façon y a pas débat c’est BRAGUINO, point.

Meilleure actrice dans un second rôle :

Pas vu Les chatouilles. Rien qui saute aux yeux, là. Pour la forme, un double prix aux deux actrices du GRAND BAIN, Virginie Efira et Leila Beckti serait un beau choix.

Meilleur premier film :

Pas vu Les chatouilles. Sauvage c’est pas mal. L’amour flou c’est no way. Restent Jusqu’à la garde et Shéhérazade. Le premier mérite plus que le césar du meilleur premier film, d’autant que pour moi c’est déjà le second de Xavier Legrand, après le très beau moyen qu’était Avant que de tout perdre. Et puis je n’aime pas des masses l’idée qu’on puisse gagner sur les deux tableaux meilleur film / meilleur premier film, façon Les nuits fauves. Donc, SHEHERAZADE pour moi !

Meilleure musique originale :

Pas vu Pupille et Un amour impossible. Je ne sais pas si ça comprend les chansons, mais j’opte pour GUY.

Meilleur scénario :

Pas vu Pupille. Trois comédies sur cette récompense. Je n’aime pas beaucoup En liberté. Et Guy brille pour tellement d’autres trucs. C’est le Cesar idéal pour LE GRAND BAIN, celui-là.

Meilleur film étranger :

Pas vu Hannah, Girl, Cold War, Capharnaum. Pas vu grand-chose, donc. 3 billboards c’est à chier. Me restent alors deux merveilles : le film de Guillaume Senez et celui de Kore-Eda. Le premier j’ai du mal à penser que c’est un film étranger. Le second a déjà eu la palme d’or. Allez je la joue pronostic pur là-dessus : Ce sera UNE AFFAIRE DE FAMILLE.

Meilleur réalisation :

Pas vu Pupille. Mais je doute que Jeanne Herry et son chouette mais dispensable Elle l’adore ait vraiment sa place dans cette catégorie. Je me trompe probablement. En attendant, hyper impressionné par la réalisation d’Emmanuel Finkiel. LA DOULEUR, donc. Mais Audiard, Lutz ou Legrand ça me va aussi. Et ce sera probablement Legrand. Mais si c’est le cas, je vois Le grand bain pour la récompense suprême.

Meilleur acteur :

Je suis partagé entre trois. J’imagine que ça va se jouer entre Denis Ménochet et Alex Lutz, Mon cœur dit Romain Duris, pour son rôle bouleversant dans Nos batailles, mais aussi pour son excellente année. Mais je n’y crois pas. Je vote Alex Lutz, dans GUY. Il est tellement monstrueux.

Meilleure actrice :

Pas vu Pupille et Un amour impossible. Du coup ça me fait trois possibilités de moins. Léa Drucker ce serait tout à fait plausible et mérité. Mais il y a Mélanie Thierry, hallucinante, dans LA DOULEUR. Ça ne fait aucun doute.

Meilleur film :

Allez, JUSQU’A LA GARDE.

 

Ce qui donne un beau quatuor :

-          Jusqu’à la garde 4 César (film, son, montage, espoir masculin)

-          La douleur 4 César (Réalisation, actrice, adaptation, décors)

-          Guy 2 César (Acteur, Musique)

-          Le grand bain 2 César (Scénario, actrices dans un second rôle)

Cérémonie des Cesar 2018

jeanne-balibar-recu-9357-diaporama     On a très vite compris que, comme convenu, 120bpm (cool) et Au revoir là-haut (pas cool) allaient plus ou moins tout rafler. Du coup évitons de parler des récompenses (L’ombre au tableau c’est le Cesar de la meilleure réalisation, autrement je suis plutôt satisfait, d’autant que le très beau Petit paysan est l’autre grand gagnant de cette soirée) mais parlons plutôt de la cérémonie.

Ce que je retiens :

-          Manu Payet qui s’en est globalement bien tiré dans le rôle ingrat de maitre de cérémonie. On a moins tiré vers le One man show que d’habitude. Il a trouvé son équilibre, les bonnes vannes, le bon tempo. Et il était de mieux en mieux au fil de la soirée. Avec quelques pépites comme son Smalltown boy prostré devant Campillo. Ok il était tendu au début mais à cet instant je l’ai trouvé très à l’aise et drôle sans pour autant se mettre sur le devant de la scène.

-          Marina Foïs en brune.

-          Le sketch de Blanche Gardin : « Dorénavant,  les producteurs n’ont plus le droit de violer les actrices, mais nous, est-ce qu’on a encore le droit de coucher pour avoir des rôles ? Parce que si on n’a plus le droit, alors il faudra apprendre des textes, faudra passer des castings et on n’a pas le temps » Actuel, osé, subversif. Parfait. Le tout en arborant un badge Louis CK sur la poitrine aux côtés du ruban blanc contre les violences sexistes.

-          Le super skecth parodiant Le bureau des légendes. Avec Parasol, Fou du Ionf et Frangipane.

-          « La saucisse » en deux temps. Très inspiré. Alors que c’était pourtant méga casse-gueule sur le papier.

-          La robe de Penelope Cruz, l’émotion de Penelope Cruz, le discours de Penelope Cruz. La présence de Penelope Cruz, en fait.

-          Les spasmes d’Arnaud Rebotini : hyper émouvant. Toujours été très impressionné par ce mec, physiquement je veux dire. Et là cette fragilité, magnifique. Le tout en prononçant un super beau discours. Fort.

-          Le discours d’Hubert Charuel. Lui, c’est un bon gars, ça se sent.

-          Ravi pour Faute d’amour, on a évité The square.

-          Sara Giraudeau, cœur avec les mains.

-          « Silence = mort » de Robin Campillo.

-          Le discours de Balibar, au-dessus de la mêlée, passionné, cosmique, d’une élégance absolue.

 

Ce qu’il faut oublier :

-          L’ouverture calamiteuse des Cesar vivants.

-          Le discours remettant de Juliette Binoche, sa robe, ses cheveux mouillés.

-          La robe de Noomi Rapace.

-          Dany Boon et Line Renaud. Cesar du Frisson de la honte de la soirée.

-          La robe de Marion Cotillard.

-          La petite musique anti discours trop longs.

-          La robe de Golshifteh Farahani.

-          Laurence Arné et François-Xavier Demaison pour une intervention so 90’s.

-          Sophie Marceau et Pierre Richard pour une intervention so 80’s.

-          L’hommage aux disparus en trois temps. Fausse bonne idée.

     Une belle cérémonie, en fin de compte. Inégale mais qui a su rebondir quand il fallait rebondir, par une intervention ou une récompense inspirées. Dans le haut du panier, ce cru.

Mes Souhaits CESAR 2018

battements-par-minute-act-upCérémonie des CESAR 2018 ce soir.
Mes souhaits pour les récompenses :
 
César du meilleur espoir féminin :
Pas vu Les Gardiennes ni Le Brio.
Leatitia Dosch n’est plus un espoir pour moi, elle aurait déjà dû être nommée pour son rôle dans La bataille de Solferino en 2013. Quant à Eye Haïdara, elle est très bien dans Le sens de la fête, mais un poil trop sur un seul registre.
Sans hésitation pour moi : Garrance Marillier, dans GRAVE (Et puis c’est la plus jeune)
 
César des meilleurs costumes :
Pas vu Les Gardiennes ni La promesse de l’aube.
Je ne vois pas trop ce que 120 bpm vient faire dans cette catégorie.
J’imagine que ce sera la première d’une longue série de statuettes pour Au-revoir, là haut.
Par défaut je choisi : Pascaline Chavanne, pour BARBARA (car ça doit être relou d’habiller Balibabar).
 
César du meilleur son :
Julien Sicart, Valérie de Loof et Jean-Pierre Laforce, pour 120 BATTEMENTS PAR MINUTE
 
César du meilleur espoir masculin :
Pas vu Marvin ou la belle éducation (mais Finnegan Oldfield n’est de toute façon plus un espoir à mes yeux).
Benjamin Lavernhe et Pablo Pauly sont tous deux très bien, chacun dans leur registre, de petit connard bourgeois ou de gentil vanneur.
Mais sans hésitation pour moi : ex-aequo Nahuel Pérez Biscayart et Arnaud Valois, dans 120 BATTEMENTS PAR MINUTE
 
César des meilleurs décors :
Pas vu La promesse de l’aube.
Ce sera très probablement Au-revoir là-haut.
Mais je souhaite que ce soit Christian Marti, pour LE REDOUTABLE
 
César du meilleur documentaire :
Pas vu A voix haute, ni Visages, villages.
Je serais ravi pour Depardon si 12 jours l’emporte mais je n’y crois pas.
Ce sera sans doute le très beau I am not your negro.
Mais je rêve tellement que ce soit CARRE 35, d’Eric Caravaca.
 
César de la meilleure musique :
Pas vu Visages, villages, mais bon, Mathieu Chedid, quoi.
Je vois bien Arnaud Rebotini pour 120 bpm là-dessus.
Mais je lui préfère Jim Williams, pour GRAVE
 
César du meilleur premier film :
L’incompréhension totale que la daube de Nicolas Bedos soit éligible au détriment du sublimissime Ava. Tant pis. Restent quatre beaux films à côté, malgré tout. J’imagine que celui des quatre que j’aime le moins va gagner, à savoir Jeune femme.
Ma préférence à GRAVE, de Julia Ducournau
 
César du meilleur montage :
Dorian Rigal-Ansous, pour LE SENS DE LA FÊTE
 
César du meilleur film d’animation :
Entre dessin animé de zombies super moche et un Sahara un peu trop à l’américaine, j’opte pour le produit du terroir : LE GRAND MECHANT RENARD, de Benjamin Renner & Patrick Imbert. Mais globalement, petite sélection, contrairement à l’an passé où l’on pouvait choisir entre La tortue rouge et Ma vie de Courgette.
 
César de la meilleure photographie :
Pas vu Les Gardiennes.
Ça sent le Cesar jaune pour Au revoir là-haut.
Pour moi c’est Guillaume Schiffman, pour LE REDOUTABLE
 
César du meilleur second rôle :
Antoine Reinartz, dans 120 BATTEMENTS PAR MINUTE
 
César de la meilleure adaptation :
Pas vu Les Gardiennes, ni La promesse de l’aube.
Ce sera forcément Au-revoir là-haut.
Je choisi PATIENTS, de Grand Corps Malade
 
César du meilleur second rôle féminin :
Ça va jouer des coudes entre Adèle Haenel et Mélanie Thierry. Et franchement, je ne comprends pas trop pourquoi. Elles sont meilleures ailleurs.
Les trois autres me vont. Mais parce que Sara Giraudeau est encore plus génial dans Le bureau des légendes et Laure Calamy plus adaptée au cinéma de Guillaume Brac,
Je prends Anaïs Demoustier, pour LA VILLA, déjà parce qu’elle n’a jamais été aussi lumineuse que devant la caméra de Robert Guédiguian et ensuite, parce qu’il faut bien récompenser le plus beau film français de 2017.
 
César du meilleur film étranger :
Pas vu Le Caire confidentiel, ni L’échange des princesses.
J’ose espérer qu’on ne fera pas deux fois la même bourde avec la bouse The square.
Sans surprise, j’opte pour LA LA LAND, de Damien Chazelle.
 
César du meilleur scénario :
Parce que ce film est la preuve qu’on peut faire de la mise en scène tout en proposant un beau scénario, Claude Le Pape & Hubert Charuel, pour PETIT PAYSAN
 
César de la meilleure actrice :
Pas vu Numéro une, ni Jalouse, ni La promesse de l’aube (mais comme Devos, Viard et Gainsbourg c’est pas trop ma came, je prends le pari qu’elles ne changeraient pas mon choix).
Tous les voyants clignotent pour Balibar. Avec Binoche en challenger. Pour deux films que je n’aime pas du tout.
Je suis sûr de perdre mais pour moi c’est sans hésitation Marina Foïs, dans L’ATELIER
 
César du meilleur réalisateur :
Hubert Charuel, pour PETIT PAYSAN (cf ce que je dis dans la case scénario)
 
César du meilleur acteur :
Pas vu Le Brio. (Mais bon, Auteuil, comment dire, sans être impoli ?)
A boire et à manger dans les nommés : Du minimal (Swann Arlaud), de l’extravagant (Albert Dupontel), du job (trop) bien fait (Reda Kateb), du WTF (Louis Garrel) et du Mais-qu’est-c-qu’il-fou-là (Guillaume Canet).
J’ai un gros faible pour Jean-Pierre Bacri, dans LE SENS DE LA FÊTE. Le rôle de sa vie.
 
César du meilleur film :
Pas vu Le Brio.
Si ça ne tenait qu’à moi, ça se jouerait entre La Villa, Ava, L’Atelier, Carré 35 et Grave. 
Allez, je serais aussi très content pour 120 BATTEMENTS PAR MINUTE, de Robin Campillo.
 
Bonne soirée à tous.

Cérémonie des César 2017

XVM0bd52c72-faed-11e6-a915-9c70b2c29c59     Je reviens rapidement sur 42e cérémonie des César, en quelques points :
 
Mon Top 5 discours, déjà :
François Ruffin, meilleur documentaire. Ça ne blaguait pas. Gros coup de gueule qui fait du bien.
Céline Sciamma, meilleure adaptation. César du plus beau discours de la soirée.
Gaspard Ulliel (par Xavier Dolan), meilleur acteur. Très beau message.
Déborah Lukumuena, meilleur espoir féminin. J’avais peur qu’elles nous refassent le coup cannois mais que ce soit elle, Oulaya Amamra ou Houda Benyamina, elles ont chacune été très sobre, très touchantes dans leurs discours.
Niels Schneider, meilleur espoir masculin. J’aime l’élégance de ce mec, la richesse de ses mots. Il en a fait un poil trop, mais ça m’a beaucoup ému.
 
Moment hommage : Superbe Dujardin pour Bebel. Classe, sérieux, précis. Rien à dire.
Moment nostalgique : Le très beau montage sur la carrière de l’acteur. Un peu long, quand même.
Moment déprime (mais beau moment) : Belmondo sur scène. Là ça m’a fait mal, très mal.
 
4 gros frissons de la honte lors de Sketchs Remettants :
Gérard Jugnot. Qui m’a vraiment fait de la peine.
Klapisch & Girardot « Parler d’une seule bouche »
Julie Ferrier et son « application »
La parodie La La Land par Villalonga & Commandeur.
 
La classe :
Paul Verhoeven : « Isabelle, je t’aime »
Isabelle Huppert : « Le rôle prime sur l’interprète »
 
J’ai ri :
Dubosc : « Je repense à ce gamin qui s’est dit un jour : « Ce César, un jour, je le remettrais ». »
Commandeur : « En faisant un film sur des nonnes abusées et engrossées par des soldats russes, Anne Fontaine a mis toutes les chances de son côté pour les Césars »
Lemercier : « J’ai sept de nos plus beaux comédiens pendus à mes lèvres. Du haut. »
 
Niveau récompenses, je n’ai qu’un vrai coup de gueule :
Film étranger : Moi, Daniel Blake c’est bien (mais déjà récompensé ailleurs) mais Aquarius c’était mieux, bordel ! Ça ne se discute même pas.
 
Globalement, Cérémonie pas super inspirée mais résultats pas si décevants. Pas aimé le Dolan mais ça me plait qu’on lui donne le César du meilleur réalisateur (car il a vraiment une identité de cinéaste) et l’acteur pour Ulliel qui est le seul à surnager dans ce bourbier surjoué qu’est Juste la fin du monde. Mais surtout : Elle / Huppert / Ma vie de courgette / James Thierrée. Top.

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