Entité conforme.
5.5 Premier volet d’un diptyque, ce septième opus de la saga fait davantage office de best of dans ses climax et son trop plein de personnages interchangeables que de relooking de l’antagoniste à la sauce intelligence artificielle autonome maléfique qu’il semble arborer en trophée. On aura bien une tempête de sable qui n’est pas sans rappeler celle de Protocole fantôme, une course poursuite en ville (ici Rome) qui évoque celle (dans Paris) de Fallout, une séquence de train qui revient aux fondamentaux du premier volet. La plus belle scène restera sans doute celle de l’aéroport tant les lieux font parfaite figure de projection de faux semblants et de passe-passe accentués par cette idée de deepfake à tire larigot. A ce petit jeu, La Némésis d’Ethan Hunt n’a (pour le moment ?) aucun intérêt. Le film est trop bavard pour passionner, surtout sur la longueur, quand bien même les nombreuses scènes d’action nous en donnent pour notre argent, notamment la dernière demi-heure… bien qu’on préfère mettre cette année nos billes dans les trois heures du dernier John Wick. On ne retrouve bien entendu pas l’équilibre aussi précaire que miraculeux de Fallout, mais pas non plus le divertissement ennuyeux qu’avait composé Rogue Nation. C’est donc un Mission impossible du milieu. Pas désagréable mais un peu décevant, à l’image de sa cascade à moto tant teasée qui fait pschitt. Chouette moment, oublié le lendemain.