Flingues et lamento.
6.0 Auréolé d’une affiche des plus melvilienne (un éhonté copié collé du Cercle rouge) Le bar du téléphone, de Claude Barrois ressemble surtout à du proto-Marchal mais une version romantique – calquée sur le personnage de Véronèse incarné par un Daniel Duval rejouant Delon dans Le samouraï, amoureux transi déclenchant une guerre des gangs quelque peu suicidaire. Le film a de beaux atouts et livre une sale histoire de règlements de compte dans le milieu de la boxe et de la pègre parisienne avec quatre frères mafieux d’un côté, un truand vengeur et des petites frappes. Le casting est dense, le fait divers (la tuerie du bar du téléphone, à Marseille) un peu un prétexte (à faire des entrées), mais c’est un chouette polar porté par une bande-son très mélancolique signée Vladimir Cosma.