Archives pour la catégorie Claude Pinoteau

Le grand escogriffe – Claude Pinoteau – 1976

35. Le grand escogriffe - Claude Pinoteau - 1976Le petit chapiteau.

   3.0   Un escroc mythomane contacte un ancien comparse et une amie afin de monter un coup qu’il qualifiera comme étant son chef d’œuvre : Kidnapper le bébé d’un riche homme d’affaires en vue de lui faire cracher une immense rançon.

     Le film met une éternité à se lancer, installe une intrigue qui s’embourbe saupoudrée de tirades d’Audiard cinglantes et d’une interprétation en roue libre.

     On retiendra la scène « centrale » des landaus, puisqu’elle est offerte en deux temps et que Pinoteau en profite pour y glisser un petit clin d’œil au Cuirassé Potemkine. C’est vraiment parce qu’on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent.

     La mise en scène du futur réalisateur de La Boom est assez transparente, peu inspirée, laissant librement évoluer son duo Brasseur / Montand dans un numéro de pitreries et de grimaces absolument sans intérêt. Même la musique de Delerue y est oubliable.

Le silencieux – Claude Pinoteau – 1973

05. Le silencieux - Claude Pinoteau - 1973Traqué.

   6.0   Un bon film d’espionnage à la française, rondement mené, avec un Lino Ventura taiseux, campant un savant français travaillant pour une délégation soviétique que des espions britanniques enlèvent pour qu’il révèle des noms importants, puis bientôt solitaire traqué par le KGB. Sans cesse en déplacement pour ne pas se faire tuer, Ventura traverse des rues, s’échappe par des toits, fait de brèves escales dans des hôtels, monte dans un train puis un autre, débarque en montagne, jamais à l’abri, toujours suivi. Chaque claquement de porte, bruit de circulation crée l’angoisse d’un coup de feu. Chaque visage croisé semble plus suspect que le précédent. Le film est un peu chiant au départ mais trouve sa voie. Niveau réalisation Pinoteau s’en sort bien, varie les angles, les lieux, resserre ici avant d’aérer là. Ça manque parfois de rythme, d’homogénéité, d’étirement pour vraiment apprivoiser toute la tension qui accapare son personnage mais c’est un beau film, dans lequel Ventura brille autant qu’il brillera dans un film plus retors, plus fou, plus parano et donc encore meilleur, cinq ans plus tard : Un papillon sur l’épaule, de Jacques Deray.


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silencio


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